Comme l'a dit le socialiste DSK, en roue libre scatologique devant les caméras d'Anal + : "la réalité, c’est que ces gens-là, ils sont dans la merde. Et y sont gravement".
Depuis mars 2010, les Grecs se goinfrent donc de ces quelque mignardises :
- Diminution des salaires de 7% à 8% en moyenne dans l’ensemble du secteur public,
- Réduction de 15% des primes pour les fonctionnaires,
- Gel des salaires publics pendant trois ans,
- Augmentation des impôts indirects (TVA passée de 19% à 23% et introduction de taxes spéciales sur les combustibles, l’alcool et le tabac),
- Réduction des pensions de retraite et report de l’âge de la retraite dans le secteur public à 65 ans.
La vente programmée de la Grèce
Le plan le plus spectaculaire est évidemment la privatisation en cours du secteur public. Il y a un mois que le FMI et le personnel financier du gouvernement grec ont annoncé que l’objectif numéro 1 de la privatisation était que les recettes totales augmentent de 50 milliards d’euros sur la période 2011-2015, dont 15 milliards d’ici à 2012. Selon le FMI, ces dernières mesures sont nécessaires pour lutter contre les retards qui peuvent survenir pendant les restructurations, et permettre ainsi au pays d’aller vers l’ouverture à la concurrence. La Fondation IFRAP répertorie les actions suivantes :
- Privatisation des sociétés publiques et vente d’actions. Cela concerne la vente du paquet majoritaire ou minoritaire d’actions (comme les banques, OTE, PPC, OPAP, DEPA, Hellenic Petroleum, EYDAP, EYATH, TRAINOSE, TT) avec des accords stratégiques considérant même le transfert du management (comme dans le cas de l’OTE). Privatisation des ports, des aéroports, des chemins de fer, de la distribution de l’eau et de l’électricité, du secteur financier et du foncier appartenant à l’Etat.
- Concession de cinq des plus grands ports de la Grèce (Thessalonique, Patras, Igoumenitsa, Volos et Alexandroupolis) au secteur privé. La création de sociétés où l’utilisation de ressources publiques (comme le spectre des fréquences pour la fourniture des licences de téléphone mobile) sont des « options supplémentaires » d’ores et déjà envisagées.
- Titrisation des futures recettes des loteries d’État.
- Vente des bâtiments publics. Gain espéré : 50 milliards d’euros.
Lire l'article complet de l'IFRAP : "Que fait le FMI en Grèce ?"