31/01/2008
BNP quatrième trimestre 2007
Un bon trimestre défensif.
De 8 241 millions d'euros au deuxième trimestre le PNB de BNP-Paribas est passé à 7 690 millions d'euros au troisième trimestre. La baisse s'est poursuivie au quatrième trimestre le produit net bancaire s'est établi à 6 900 milliards d'euros. En six mois la rétractation de l'activité est de l'ordre de 20%. La résistance de la banque de détail protège le fond de commerce de la banque.
Le résultat net se stabilise à 1 milliard d'euros. La baisse est imputable conjointement à la baisse d'activité et à des provisions non récurrentes. Sans les effets de la hausse du coût du risque le résultat serait resté proche de 1,3 milliards d'euros.
A court terme on peut prévoir une baisse du résultat en raison de l'effondrement de l'activité sur les marchés du LBO et des financements d'entreprise. Reste que la barre des bénéfices semestriels devraient rester voisin du milliard d'euros. En 2008 la BNP ne devrait pas être amenée à réviser sa politique de dividende. Toutefois, si comme nous le pensons, elle devait se lancer dans une opération en Italie en rachetant des agences, alors il lui faudra probablement augmenter son capital ou baisser ses distributions.
La crise actuelle rend particulièrement évidente l'importance du retail dans la capacité de financement des banques. Alors que les taux interbancaires sont en hausse, bénéficier de beaux comptes courants non rémunérés est une véritable aubaine. Une opération mesurée en Italie, riche d'épargne et de liquidité, semble être bien plus à même de servir l'intérêt des actionnaires qu'une opération à l'emporte pièce sur la Société Générale.
Auteurs: Eric Grémont
Entreprises liées: BNP Paribas , Société Générale