La crise : les impacts et les réformes sur l’autonomie énergétique réunionnaise

Publié le 24 mars 2011 par Reunionconseil


Bien que les bilans officiels ne soient pas encore rendus, la crise a aussi et évidemment eu un impact dans le secteur énergétique. La consommation électrique a vu sa croissance diminuer de +4,5% à +3,1% en 4 années (2005 à 2009) à La Réunion. La vente de chauffe-eau solaires a chuté de 10 000 unités à 8 000 unités entre 2008 et 2009, alors que ce nombre était stabilisé depuis 5 années.

A contre-courant, les installations photovoltaïques ont explosé: +32,5 MWc de puissance installée en 2009, quadruplant la puissance de l’île. Il s’agit notamment de projets de grandes puissances (de l’ordre du mégawatt). Mais les investissements photovoltaïques seront certainement refrénés par la baisse des tarifs de rachat: 2 rabais à 6 mois d’intervalle en 2010.

- au 12/01/2010, dans les DOM, il était de 40 c€/kW.h produit, hors primes, soit -4,8% par rapport au tarif précédent.
- au 01/09/2010, dans les DOM, il était de 35,2 c€/kW.h produit, hors primes, soit -12% par rapport au tarif précédent.

L’Etat pourrait stabiliser les tarifs, mais il est prévu que ceux-ci perdent à nouveau 10% par an à partir de 2012.

Parmi les projets abandonnés par la majorité présidentielle arrivée à la Région en 2010, le tram-train, un projet proposé en 2006, lancé en 2009, dont le coût global aurait été d’environ 4,5 G€, dont 1,6 G€ de coût d’investissement.
Mis à part les indemnités demandé par le groupement d’entreprises Tram’Tiss (Bouygues, Bombardier, Veolia), pouvant être de 435 M€, les frais déboursés sont de 72 M€ de perte, dont 50 M€ d’études de faisabilité, 20 M€ d’études réalisées et de travaux entrepris et 1,4 M€ versés à Runram, ex-groupement concurrent à l’appel d’offres. Désormais, les financements seraient a priori injectés pour la réalisation d’une nouvelle route du littoral et le développement du réseau de bus.

Autre projet enterré: La production d’électricité géothermique, dont les forages prévus pour le sondage du site de la Plaine des Sables ont été abandonné définitivement par la nouvelle majorité à la Région, et surtout avec l’intégration des pitons, cirques et remparts au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il faut souligner que le projet pouvait espérer se conclure avec une centrale géothermique haute enthalpie développant 20 MW environ (100 MW pour la meilleure estimation), correspondant à une production électrique annuelle de 70 GW.h, ce qui est peu face à la demande, mais le projet pouvait suggérer une disparité de l’origine de la production électrique.