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Des yeux violets qui ont hypnotisé des millions d'hommes, un visage d'une rare pureté, des courbes généreuses, une filmographie exceptionnelle malgré une santé fragile, Liz Taylor dont la sensualité à fleur de peau crevait l'écran, a vécu sa vie comme un film. Huit mariages et presqu'autant de divorces. Avec Richard Burton, grand séducteur devant l'Eternel, rencontré lors du tournage de "Cléopâtre", elle vivra une passion dévorante et dévastatrice qui atteindra son paroxysme dans la violence comme dans l'extase. Burton, Taylor, c'était à l'amour, à la haine. Mariés chacun de leur côté, ils vivront cette passion au grand jour, suivie de près par les premiers paparazzis. Le couple glamour dans toute sa splendeur à côté duquel les Pitt-Jolie font figure d'enfants de choeur. Un oscar pour la prestation de Liz dans "Qui a peur de Virginia Woolf?"(1966), film étouffant de violence psychologique et très loin des clichés Hollywoodiens, démontre la remarquable interprétation des deux acteurs pour autant qu'on puisse l'appeler ainsi car tous deux ont transposé sous l'oeil de la caméra de Mike Nichols, leurs propres rôles dans la vie.Comme preuve d'amour, Burton offrira à Liz le célèbre diamant poire de 69,42 carats qui rejoindra sa collection de bijoux digne de Tiffany, selon un expert. Après son divorce, Liz noiera son chagrin dans l'alcool et mettra des années avant de se remettre de cette rupture.En 1985, suite à la mort du sida de Rock Hudson, son ami de toujours, qui révélera du même coup, au grand public, l'homosexualité de l'acteur, Liz Taylor se consacrera à la lutte contre cette maladie en rehaussant de sa présence, chaque année, le Festival de Cannes lors d'un dîner destiné à récolter des fonds pour la recherche. Est-ce en raison de cette vie hors-norme et de son engagement que Libération titre, très justement, en première page, ce matin: "Queen Elisabeth"?