L’élection cantonale en cours confirmera sans doute une tendance de fond : la faible implication des jeunes dans la politique.
Nous nous sommes déjà penchés dans cet article sur les causes de ce désamour mais il semble intéressant de revenir sur ce sujet et d’apporter certaines précisions.
Premièrement, ce désintérêt est souvent réciproque. Comme le souligne Valérie Segond dans un article, l’évolution démographique de la France incite plutôt les gouvernants à se préoccuper des seniors. En 2012, les électeurs de plus de 50 ans seront majoritaires en voix exprimées et miser sur les anciens rapporte gros électoralement.
A l’inverse, les jeunes, peu inscrits sur les listes et souvent abstentionnistes font figure de repoussoir pour les directeurs de campagne et autres agences de communication politique.
Deuxièmement, l’effort des gouvernants (toutes couleurs confondues) pour inciter les jeunes à voter est relativement modeste. De fait, on regrette l’absence de d’espaces communautaires et la sous-utilisation des réseaux sociaux dans ce domaine. Certains exemples étrangers comme le site Rock the Vote, spécialement conçu pour inciter les jeunes à voter, gagneraient à être transposés en France.
Et pourtant, contre toute attente, la question de la jeunesse semble faire un retour sur la scène politique française. Rama Yade a récemment publié un ouvrage sur la question et souhaite porter le thème lors des prochaines présidentielles. A gauche, François Hollande affiche son intention de « réduire la fracture générationnelle » dans son programme.
Et vous, vous faites quoi dimanche prochain ?