[TEST] Okami Den – Nintendo DS

Publié le 24 mars 2011 par Janvianoce

Avant Okami Den, il y eut Okami, simplement. Sorti sur Playstation 2 et plus tard sur la Wii, sorti tout droit des entrailles du cerveau des petits gars de chez Clover, studio fermé depuis, Okami fit sensation à l’époque. Okami fit rire, pleurer, Okami en laissa plus d’un pantois, bouche bée. Mais le succès ne fut pas au rendez-vous, les ventes furent extrêmement décevantes malgré les qualités exceptionnelles du titre, qui lui vaudra d’être reconnu comme un des derniers grands jeux de la PS2.
On avait cru ne plus entendre parler du titre, jusqu’à ce que Capcom, un beau jour de septembre, laisse entendre que le titre connaitra une suite sur Nintendo DS. Et au vu du gameplay si particulier et si riche du jeu, difficile de ne pas être excité.

L’HISTOIRE :

Amaterasu, déesse du soleil, fut envoyée sous la forme d’un chien blanc sur Terre pour sauver le Nippon d’un péril maléfique. Accompagnée d’Issun, un peintre presque microscopique, et équipée d’armes fantastiques mais surtout de son pinceau divin, elle traversera la région et bravera de nombreux dangers avant de finalement redonner paix et tranquilité au Nippon. Elle repart alors vers les cieux, et le compagnon de son aventure, Issun, devient envoyé céleste, et parcourt les terres du pays afin de faire régner le souvenir de ce chien blanc qui se donna corps et âme pour les humains.
Neuf mois après, il semblerait que les gens aient tout doucement oublié à qui ils devaient leur tranquilité. Omnubilés par leur propres vies, ils oublient de prier les dieux, qui inévitablement perdent en puissance. Le mal ressurgit alors, provoquant de nouveau l’arrivée d’un chien blanc sur les terres du Nippon. Ce jeune chiot se nomme Chibiterasu. Fils d’Amaterasu, disposant des mêmes pouvoirs qu’elle – pouvoirs qu’il lui faudra reconquérir petit à petit, Chibiterasu devra à l’instar de sa mère parcourir le pays et circonscrire le mal, accompagné – au départ – d’Issun, puis de nouveaux alliés…

GRAPHISMES :

Capcom a fait du bon travail. Okami Den est extrêmement fidèle à l’ancienne version sur PS2/Wii. Le côté dessin / estampe japonaise est toujours très présent, les couleurs sont également dans le même ton. L’habitué à Okami premier du nom sera donc en terrain connu. La distance d’affichage est tout à fait respectable en environnement extérieur, toutefois on notera quelques légers ralentissements lors de certaines scènes demandant peut-être trop de ressources à la console.Le design des personnages est tout à fait trognon, et Chibiterasu est à se rouler par terre tellement il est mignon, mignonitude renforcée par les nombreuses animations dont il a fait l’objet.

Tracer un cercle non fermé autour de l’ennemi l’achèvera et vous octroiera une récompense supplémentaire

SON :

A nouveau, si l’on a joué à Okami premier, on est en terrain connu. Beaucoup de musiques sont calquées notes pour notes sur le premier volet, idem pour les bruitages. Il n’en reste pas moins qu’étant donné la qualité sonore du premier épisode, on se retrouve ici avec une bande-son d’une grande qualité, très variée et jamais ennuyeuse. Le ton « yaourt » que les personnages adoptent (un peu à la manière d’un Animal Crossing, ou d’un Sims)  lorsqu’ils conversent est à mourir de rire.

GAMEPLAY :

La force d’Okami, à l’époque, ce n’était pas son gameplay à la Zelda, très loin de là, même si beaucoup de choses ont été adaptées (le grappin de Link, c’est une liane pour Amaterasu/Chibiterasu, etc…). Je ne reproche pas ce choix, c’est une formule qui fonctionne et elle a été adaptée intelligemment. Non, la force de la franchise, c’est le pinceau magique, instrument divin qui apparait lorsque l’on appuie sur un bouton, figeant la scène et nous permettant en dessinant les bons symboles, de faire apparaitre le soleil, la lune, de trancher des pierre ou des ennemis, de détourner un cours d’eau, de faire apparaitre une bombe, de déchainer le vent, etc… C’est là la force du gameplay. On passera pas mal de temps à enclencher ce mode pour tester différents pouvoirs sur l’environnement, et parfois même juste pour effrayer quelques badauds.

Okami Den apporte quelques nouveautés à ce mode, cependant. Désormais, le temps que l’on peut passer en mode « pinceau magique » est désormais limité ET par l’encre dont on dispose, ET par le temps. Deuxième apport : les compagnons. Chibi (appelons-le comme ça) sera tout comme sa mère avant lui, accompagné dans son aventure. Tout d’abord par Issun, puis tout doucement par d’autres personnages, généralement la progéniture de personnages que l’on a rencontré dans le premier Okami. A titre d’exemple, le premier personnage à vous accompagner sera le fils de Susano, Kuninishi. Pourquoi plusieurs compagnons ? Parce que chacun d’eux possède des capacités différentes, renouvelant ainsi le gameplay régulièrement. En effet, ils vous est désormais possible de poser un personnage à terre, puis de le guider en traçant son chemin grâce au pinceau. Un personnage pourra par exemple aller nager tandis qu’un autre pourra léviter, par exemple. Ce qui nous incitera à revenir explorer des endroits déjà visités pour voir si l’on a pas oublié un trésor quelque part, des fois.

Pour le reste, c’est une recette classique mais efficace, environnements semi-ouverts, découpés en zones, la Nintendo DS ne pouvant pas j’imagine gérer autant d’éléments simultanément. On a des villages, des magasins, des donjons avec des boss redoutables et parfois très longs à vaincre, et un paquet de cinématiques et de dialogues parfois un peu longuets, mais je n’en ai passé aucun pour admirer la tronche de Chibi. On regrettera juste une caméra un peu casse-pieds par moments, mais il est rare que l’on doive recadrer manuellement.

DUREE DE VIE :

Assez conséquente, puisque l’obtention graduelle de pouvoirs et l’alternance de capacités accordées aux partenaires du chiot incitent à revenir sur nos pas afin de découvrir d’autres petits secrets. On peut compter entre 20 à 30h de jeu si l’on s’amuse à faire en plus les quêtes annexes, à vouloir récupérer tous les trésors, etc.Le jeu dispose aussi de deux modes de difficulté, un « normal » et un « facile », ainsi qu’un mode New Game + une fois le jeu achevé.

VERDICT :

Okami Den sera un des grands jeux de la fin de la période DS. Un univers enchanteur et coloré, une aventure épique et légère par moment, un gameplay aux petits oignons, une histoire enchanteresse, et une bande-sonore bien travaillée. DE plus, le héros est une peluche que l’on aimerait pouvoir chouchouter dans un Nintendogs  Le connaisseur du premier Okami sera en terrain connu, reparcourant certains lieux avec une certaine nostalgie, et même si l’effet de surprise ne sera plus présent, c’est toujours agréable de savoir que l’on a les terres du Nippon dans la poche à portée de stylet.Les néophytes peuvent se jeter sur le jeu sans hésiter, c’est des heures d’aventure qui les attendent, et ils ne sont pas près de lâcher la console.

Point noir : la non-localisation des textes est juste aberrante. Anglophobes, c’est le moment de vous remettre à l’anglais. J’avoue ne pas comprendre cette décision de la part de Capcom, surtout si Okami Den semble avoir été réalisé pour relancer la franchise. Ce gros défaut n’aidera probablement pas le jeu à se vendre, en France, tout du moins.