Le Lab (Laboratoire assurance banque) consacre une bonne partie de sa Newsletter de mars à la question des Aidants Familiaux, définis par le titre en « opportunité immédiate pour les assureurs ». Il s'agit d'un article de Jean-Michel COURTANT, Directeur Commercial & Innovation - L'Equité - Groupe Generali, un des intervenants de la conférence du Lab consacrée aux aidants familiaux le 10 mars dernier.
Un enjeu humain et un gros marché potentiel pour les assureurs
Qualifiée de « véritable force silencieuse » de 4 millions de personnes (sachant que la DRESS citée dans l'article comptabiliserait elle 8 millions), les aidants familiaux représenteraient en effet une cible de choix, si l'on accepte de dépasser – intellectuellement - « le cadre de la seule dépendance liée à l'âge » ; les aidants familiaux – ou ceux amenés à le devenir - peuvent en effet avoir besoin de s'assurer précisément pour leur fonction, leur rôle d'aidant…
L'auteur de l'article envisage – à juste titre à mon sens - comme un pilier fondamental de la solidarité intergénérationnelle et de l'aide informelle aux personnes fragilisées, nous divergeons cependant quant aux conclusions à tirer de ce postulat.
Alors que l'ouverture du débat sur la prise en charge de la dépendance vient de s'ouvrir voici quelques semaines, la question reste de savoir comment s'insèrera le maillon des aidants dans le dispositif qui sera retenu.
Les coûts supportés par les aidants
Une étude de France Alzheimer citée dans la Lettre, fait état d'un besoins de 1000euros/mois pour une aidant familial s'occupant d'un proche atteint d'Alzheimer, cette enveloppe pouvant être étendue à 3.500 euros / mois si l'on intègre le temps passé. La question est bien sûr de savoir qui aidera ces aidants, les dispositifs actuels mis en place part les pouvoirs publics ne suffisent pas à combler les besoins réels.
À l'aune de ces réflexion, le Lab distingue ici une double opportunité pour les assureurs :
« L'opportunité de structurer le marché encore vierge des aidants familiaux » d'une part et « l'opportunité de créer et promouvoir de nouvelles solidarités grâce aux outils modernes et à leurs applications » qui en toute logique s'insèreront beaucoup plus facilement dans le cadre de vie des boomers que dans celui des générations précédentes.. Les assureurs ne sont bien évidemment pas les seuls à songer aux applications e-santé, m-santé qui en plus de créer du lien, et du service fabriquent de la valeur ajoutée…
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