Par Bernard Vassor
Mise à jour le 31 janvier 2008
Le fameux
cabaret du Cochon amoureux était tenu par le
Père Armand, au numéro
20 de la rue Cujas (qui à l'époque était
la rue Cordier). Une enseigne peinte par un certain
Beyle, d'autre disent par Courbet était pendue à l'entrée et représentait
Rodolphe et Musette ( ou Mimi ?) des
Scènes de la vie de Bohème. Bien des légendes ont circulé sur cet établissement. Des étudiants du quartier racontent que le nom du cabaret serait du à l'histoire suivante : Au début de l'installation de l'estaminet, une fort jolie fille, yeux bleus, petit nez retroussé, cheveux blonds, était serveuse de comptoir. Chaque jour, un cochon*fort intelligent venait regarder par la fenêtre la jolie serveuve. Parfois, on le laissait entrer. Amors le pourceau s'arrêtait devant la donzelle, ronflait de contenetement, et repartait satisfait. La charmante jeune femme quitta un jour le cabaret.
Le cochon vint tous les jours, mais ne voyant pas l'objet de son amour, il mourrut de faim au bout d'un mois. L'histoire ne dit pas si notre héros a figuré au menu de ce cabaret qui était fréquenté dit-on par
Gustave Courbet,
Henri Murger,
Timothée Trim (Leo Lespes) et peut-être
Manet. Le petit in-16 représenté ci-contre édité par la galerie Etienne Sausset, passage de l'Odéon, qui décrit le cabaret (longtemps après sa fermeture) prétend que les murs étaient couverts de portraits de Nerval, Nadar, Hugo, Hégésippe Moreau et bien d'autres.
Après avoir fermé ses portes, le Cochon fidèle les rouvrit sous le nom de "Brasserie Murger" *Ou bien un sanglier, car non loin de là, place Saint Sulplice, un marcassin était la mascote d'un établissement de bain ?