Lesparre-Médoc (33) - Le bon créneau du bouquiniste

Par Benard

Las de son métier de postier, Olivier Chaboy s'est lancé dans le marché du livre. Sa petite entreprise donne des résultats.

Olivier Chaboy : « Dans ma clientèle, j'ai toutes les tranches d'âge. Le livre d'occasion, ça marche ! »PHOTO J. L.


«Je crois que l'idée m'est venue en regardant le film “Notting Hill” à la télé », raconte Olivier Chaboy. Une comédie romantique dans laquelle Hugh Grant est le patron d'une librairie et la belle Julia Roberts sa cliente.

L'idée dont parle le Médocain est celle de devenir bouquiniste. Non pas pour rencontrer l'actrice américaine mais plutôt pour changer de vie professionnelle. « J'étais postier à Lesparre. Je ne cache pas que l'évolution du métier avec ses impératifs économiques, puis une certaine routine, a fini par me donner l'envie de faire tout autre chose », explique-t-il.

Débuter avec la saison

En décembre 2009, il obtient une mise en disponibilité. « Sans ce système vous donnant la possibilité de retrouver votre emploi, je ne tentais pas l'aventure. Le risque est limité », reconnaît Olivier, âgé de 39 ans et père de deux enfants.

Après un hiver passé à étudier le potentiel marchand de sa nouvelle activité sur la presqu'île, il choisit la période du printemps pour se lancer. Ce sont les marchés saisonniers que le commerçant a alors dans sa ligne de mire.

Sous le statut d'auto-entrepreneur et avec une mise de départ personnelle de 20 000 euros - une somme lui permettant d'investir dans du stock et une fourgonnette -, il expose sa marchandise dans les communes de Vendays-Montalivet, d'Hourtin, de Saint-Vivien et de Castelnau. Avec les beaux jours et la fréquentation touristique à la hausse, les résultats sont immédiats et encourageants.

« Je me suis spécialisé dans les livres d'occasion récents. Je ne vends pas de vieux exemplaires. En période de crise, le pari était loin d'être évident. Le milieu des marchés et de la vente ambulante n'a pas été épargné ces deux dernières années. Au final, je me rends compte que la crise n'empêche quand même pas les gens de rechercher du loisir. À la vente, mes livres ne dépassent pas 10 euros. Les acheteurs s'y retrouvent », analyse-t-il.

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