De la page à l'écran

Par Benard

deVirginie Clayssen

Je reprends ici, avec quelques coupes, le texte dont je me suis servi hier pour introduire les Assises professionnelles de l’édition, qui se tenaient au Salon du Livre et qui avaient pour thème : le livre illustré, de la page à l’écran.

Je voudrais aussi attirer l’attention surce billet d’Olivier Ertzscheid, qui a un drôle de titre, dont je n’aime pas du tout la première partie (on n’en peut plus des «  de quoi [truc] est il le nom?  »  et adore la seconde, cette très jolie idée d’  »enluminure du code  »…  Vous ne trouverez probablement que peu de parentés entre la réflexion très articulée d’Olivier et la tentative de mise à plat assez factuelle qui suit, et pourtant il y a bien une relation, car ce qu’on met derrière le mot «  page  » est au cœur,  je crois,  de l’évolution des métiers de l’édition.

Le numérique, ça concerne des éditeurs de toutes sortes…

Les débats autour du livre numérique ont tendance à se focaliser sur la littérature générale, et le plus souvent sur des publications comportant principalement du texte. Cela s’explique par le fait que la littérature générale est le secteur le plus emblématique de l’édition. Le sens commun associe bien souvent le métier d’éditeur à celui d’éditeur de littérature

C’est aussi parce que les premiers terminaux de lecture mobile à se généraliser  ont été, après les assistants personnels du tout début,  soit des liseuses,  soit des smartphones. La technologie des liseuses, utilisant l’encre électronique, offre un confort de lecture certain pour le texte, mais leur écran prive les images de couleur, alors que le smartphone qui restitue la couleur enferme l’image dans un écran de dimension réduite.

L’arrivée des tablettes tactiles change la donne  : la consultation de contenus sur un écran de taille raisonnable ouvre la voie à la lecture / consultation de livres dans lesquels l’image sous toute ses formes est partie intégrante du contenu éditorial. Cette expérience était jusqu’à présent limitée aux lectures s’effectuant devant l’écran d’un ordinateur. Elle peut désormais s’étendre aux lectures nomades, aux lectures en position détendue.

Les tablettes ne sont pas seulement des outils qui rendent agréable la consultation d’ouvrages richement illustrés. Elles permettent également la consultation d’éléments audio-visuels et l’ajout de séquences interactives. Elles autorisent des modes de navigation à travers un contenu éditorial qui s’affranchit progressivement de l’imitation du livre imprimé.

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