Seul sur scène, le comédien Carl Veilleux interprète un tsigane, un enfant des routes qui, de passage dans une ville aux allures médiévales, nous raconte son histoire et celle de son peuple de nomades par le biais de contes et légendes lui venant de son père, son grand-père ou autre ancêtre. Se succèdent ainsi cinq contes sur les nomades et leurs relations avec les sédentaires.
Si le thème avait tout pour me plaire (les nomades voyagent beaucoup par définition, adorent prendre la route, découvrir, et vivre avec peu de possessions matérielles), le texte se veut divertissant et propice à stimuler la réflexion sur les relations avec l'inconnu, l'autre, celui qui vit de manière différente. Bref, une bien belle histoire à mettre dans les oreilles de tous. Enfin, la salle très intime permet une proximité avec le personnage, ce qui accentue l'impression de converser avec un bon raconteur que l'on vient de croiser sur la route.
Même si La Croisée des Chemins fait suite à L'Apprentie, la pièce précédente de Terra Incognita, il n'est pas nécessaire d'avoir vu la première pièce pour apprécier La Croisée des Chemins. On annonce que l'ensemble formera un triptyque, donc une troisième pièce est à prévoir.
Enfin, si vous voulez lire plus de commentaires, je vous invite à lire Pascale et Philippe-Aubert, mes deux collègues blogueurs qui ont également parlé de cette pièce.
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* Il reste quelques représentations (26 et 27 mars prochain).
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Photos: MEAA Photos (reproduites avec la permission de Terra Incognita).
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