"Chuck vs. the Muuurder" (Chuck - 4.19)

Publié le 23 mars 2011 par Shoone

Chuck: 4.19 Chuck vs. the Muuurder



Si je me souviens bien, l'an dernier, à ce stade de la saison, on faisait nos adieux à Chuck, après une saison raccourcie à 19 épisodes. Cette saison, paradoxalement avec des audiences en berne, la série a réussit à retomber dans les bonnes grâces de NBC, décrochant ainsi la plus grande commande d'épisodes qu'elle n'ait jamais reçu. Plus d'épisodes donc, ce qui implique aussi une trame principale qui fait certaines pauses avec des épisodes plus bouche-trou. Comme celui-ci. Mais qu'importe, avec Chuck, même ces épisodes-là sont un pur plaisir, étant souvent l'opportunité pour les auteurs de nous proposer un de leur petits délires dont ils ont le secret, avec lequel ils peuvent complètement laisser éclater leur créativité. Ici, ce délire a pris la forme d'une joyeuse parodie des Dix Petits Nègres qui a vu Chuck et compagnie tenter de démasquer dans un amusant huis-clos, qui pouvait s'en prendre aux potentiels nouveaux intersect... ou Chuck-bis. On reprenait en fait l'idée de l'épisode précédent, mais cette fois avec notre Chuck national aux commandes et Bentley, la directrice de la NSA à l'origine du projet, sous ses ordres. Si le contentieux entre ces deux personnages n'a peut-être pas eu grand-intérêt, avec un traitement parfois poussif et une conclusion un peu trop gentillette, en revanche voir le bon vieux geek gérer la crise s'est avéré assez jouissif. Déjà, ça s'inscrivait parfaitement dans le processus d'évolution du personnage, qui gagne de plus en plus crédibilité et assurance... et puis ça a été l'occasion pour Zachary Levi de s'illustrer en géniaux cabotinages, ce à quoi on avait plus trop eu droit dernièrement. Tout ça en casant quelques sympathiques références à la pop-culture, notamment à Dungeon & Dragons ou Warcraft ou même Sherlock Holmes, lors de ses excellents entretiens avec les potentiels Chuck-bis tous génialement décalés dans leur genre. Son enquête sur le muuurderer était sinon savoureusement fun, avec ce qu'il fallait d'absurde et de retournements de situation incongrus, insistant plus sur l'humour que sur le suspense. Petit bémol toutefois, la participation de Sarah et Casey considérablement réduite. Mais avec la révélation finale sur l'implication de Vivian Volkoff dans cette attaque directe à l'équipe, donnant par ailleurs une petite saveur plus feuilletonnante à l'épisode, on peut parier qu'ils reviendront vite sur le devant de la scène pour mieux épauler Chuck.

Toujours dans un esprit de pur délire, le Buy More faisait son retour dans la série après plusieurs épisodes sans réelle intrigue assignée. Ce n'est sûrement pas ce qu'ils ont fait de plus barré et fun, mais je dois être honnête, cette histoire de cochon mascotte volé à la concurrence m'a quand même fait marrer. De toute façon, comme dirait Jeff, à un goret, on achèterait n'importe quoi. Sinon, les négociations de Morgan pour récupérer Big Mike kidnappé en représaille, c'était sympa aussi, réussissant à faire passer le placement de produit de Subway pour une bonne blague. Et si on veut être plus sérieux, on peut retrouver aussi le thème du geek devenant adulte, avec Morgan en chef d'entreprise devant gérer une crise. Ce qui fournit en plus un parfait parallèle avec Chuck. Enfin, épisode bouche-trou oblige, le cliffhanger sur la possibilité d'une Ellie-intersect est étiré, renvoyant au prochain épisode sa résolution. La perspective perd néanmoins un peu de son piquant avec Bentley qui se retire de l'intrigue en fin d'épisode. Avec elle tirant les ficelles, ça aurait été une menace intéressante pour la fin de saison. Dommage, les scénaristes ont préféré rester simples... pour autant, l'idée demeure encore assez prometteuse. Reste à savoir s'ils oseront aller au bout de leur entreprise.


En conclusion, il s'agit donc d'un parfait épisode détente, sans réel impact sur la trame de la saison. Il est aussi là pour nous rappeler que Chuck c'est en grande partie une comédie aussi, qui ne manque pas de références et qui sait très bien utiliser ses personnages comme d'excellents ressorts comiques.