A l'ONU, une déclaration du Conseil des droits de l'Homme dénonce les meurtres, les viols ou encore la torture commis en raison de la sexualité ou de l'identité de genre des victimes.
Plusieurs pays africains ont signé le texte.
En effet, 83 pays ont signé le 23 mars 2011 à Genève, une déclaration conjointe exhortant la communauté internationale à mettre fin aux violations des droits de l'Homme basées sur l'orientation sexuelle.
La déclaration souligne "Nous exprimons notre préoccupation face à la persistance d'éléments attestant, dans chaque région, d'actes de violence et des violations des droits de l'Homme qui y sont liées, fondés sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre (...) y compris les meurtres, le viol" et "la torture".
Les pays signataires indiquent "Nous encourageons le bureau du Haut-commissariat aux droits de l'homme à continuer à traiter les violations des droits de l'homme fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre".
Cette déclaration, présentée devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU réuni en session annuelle jusqu'au 25 mars, est signée par 83 pays, y compris six États africains, l'Afrique du Sud, la Guinée-Bissau, la République centrafricaine, le Rwanda, les Seychelles et la Sierra Leone.
Mais pour exemple, que peut-on penser de la signature des Îles Seychelles alors que dans ce pays une relation entre deux hommes est punie par une peine de 10 ans d'emprisonnement?
Jean-Baptiste Mattéi, l'ambassadeur français auprès de l'ONU a déclaré "La France se réjouit des progrès accomplis pour la dépénalisation de l'homosexualité. Cette déclaration commune, soutenue par des Etats appartenant à toutes les régions, y compris l'Afrique, marque une étape importante".
Plus généralement, il a indiqué que "la France se réjouit des progrès accomplis pour la dépénalisation de l'homosexualité".
En janvier 2011, le meurtre de David Kato, militant de la cause gay en Ouganda où l'homosexualité est sévèrement réprimée, avait provoqué les vives critiques de la communauté internationale et des Nations Unies et rouvert le débat sur la décriminalisation de l'homosexualité à l'échelle mondiale.
Cette déclaration n'a néanmoins pas d'autre valeur qu'incitative, et les pays ne risquent pas de sanction s'ils ne la respectent pas.
La réaction du Vatican à cette déclaration est quant à elle ignoble.
Le Saint-Siège se plaint en effet de la "stigmatisation" que les personnes qui n'acceptent pas l'homosexualité peuvent subir..
En substance, la déclaration du Vatican commence par dire que l'on ne peut condamner quelqu'un pour avoir des pensées homosexuelles.
Cela est bien hypocrite quand on se rappelle l'exclusion des séminaires de toute personne soupçonnée d'avoir des tendances homosexuelles.
Elle déclare ensuite que les États ont le droit et le devoir de légiférer sur les comportements sexuels et d'interdire l'homosexualité au même titre que la pédophilie et l'inceste.
Rappelons-nous qu'au sujet de la pédophilie, l'État papale ne la condamne aujourd'hui que sous la contrainte, ayant pendant des dizaines d'années protégés ses prêtres qui abusaient de jeunes enfants.
Pour l'Église catholique romaine, l'homophobie, terme que d'ailleurs le Vatican ne reconnait pas, n'est pas condamnable, au nom de la morale et du dogme.
Cette déclaration de bonnes intentions à l'ONU sera t'elle vraiment respectée même dans les pays signataires, et ces États empêcheront-ils la violence homophobe de leurs populations?
Seigneur, pourquoi le rejet de l'amour?