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Rouen est le premier à s'être qualifié en finale de la ligue Magnus. Retour sur les demi-finales opposant le champion de France en titre aux Gothiques d'Amiens avec Carl Mallette, capitaine des Dragons.
Guillemette Flamein : dans quel état d'esprit avez-vous abordé le 3e match face à Amiens, hier au Coliseum, sachant que vous n'aviez plus qu'une victoire à remporter ?
Carl Mallette : nous savions très bien que ce serait très, très dur. Mais nous voulions terminer la série en trois matches, le plus rapidement possible. C'est bête à dire, mais même menés à 4-0, nous savions que nous avions très bien entamé le match. Nos erreurs nous ont coûté les buts. Malgré cela, nous sentions que nous dominions le match. Nous n'avons jamais douté de nos capacités.
G. F. : que vous êtes-vous dit quand Fabrice Lhenry a quitté sa cage au bout de 21 minutes de jeu ?
C. M. : on sait que Fab joue très, très bien depuis trois mois. Nous ne nous sommes pas démobilisés car nous avons pleinement confiance en Sebastian Ylönen qui a déjà montré de quoi il était capable durant la saison. C'est certainement le petit déclic qu'il nous a fallu, qui nous a fouettés.
G. F. : quelles leçons tirez-vous d'un match aussi fou ?
C. M. : personnellement, je n'ai jamais vu un match aussi fou dans une série de play-offs (rires) ! Il y a eu des hauts et des bas dans chaque équipe... J'en retire qu'il faut apprendre à mieux jouer avec notre avance car nous menons à 7-5, mais encore une fois, nous ne sommes pas capables de tenir cet avantage et le score.
G. F. : quels points positifs et négatifs se dégagent d'une telle victoire ?
C. M. : les points positifs sont le caractère de l'équipe qui a fait que nous y avons cru jusqu'au bout et que nous sommes revenus, comme face à Angers la saison passée et la profondeur de notre banc puisque nous avons remporté cette série avec notre 2e gardien. Les points négatifs sont que nous sommes capables de faire encore mieux défensivement. Nous gagnons grâce à des performances individuelles avec Luc (Tardif), Mathieu, et à Rouen, avec Marc-André (Thinel). Mais collectivement, on peut faire encore mieux. On l'a prouvé face à Coventry en coupe d'Europe.
G. F. : que répondez-vous aux personnes qui ont vivement mis en cause l'arbitrage d'Alexandre Bourreau lors du 2e match des demi-finales, invoquant le fait qu'il a des origines rouennaises ?*
C. M. : cela fait 5 ans que je le connais maintenant en tant qu'arbitre et de mon point de vue, et je sais que c'est facile pour moi de dire ça, il n'a jamais favorisé Rouen. Je dirais même que lors de ce 2e match, il y a beaucoup de punitions qui auraient pu être appelées et qu'il n'a pas signalées. C'est un arbitre qui laisse jouer. Un autre sanctionnera chaque faute.
Dans n'importe quel sport, certains trouveront toujours des excuses. Depuis que je joue en France, j'ai appris à comprendre leur façon d'arbitrer. Hier, Amiens aurait pu gagner le 3e match. Ils menaient 4-0 après 21 minutes de jeu et ont eu deux minutes à 5 contre 3 à 4 minutes de la fin du match pour creuser l'écart de plus d'un but. Ce débat n'a aucun intérêt.
G. F. : Angers ou Strasbourg pour la finale à présent ?
C. M. : peu importe l'adversaire. Si Strasbourg gagne, c'est qu'ils le méritaient et qu'ils ont été plus forts qu'Angers à ce moment-là. Mais depuis le début de la saison, je le dis et je le répète encore aujourd'hui : tout le monde peut battre tout le monde cette saison !
* une pétition a été lancée sur Facebook intitulée "Pour que les arbitres soient neutres pour les matches des Gothiques" suite à l'article paru dans le Courrier Picard au lendemain du 2e match d'Amiens à Rouen faisant état des origines rouennaises d'Alexandre Bourreau.
© Christian Robaëys pour le site www.rhe76.com
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