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[Critique] Bulletstorm - People Can Fly

Publié le 23 mars 2011 par [email protected]

Bulletstorm - People Can Fly


Genre : First-person Shooter
Date de sortie :
24 Février 2011
PEGI : 18+


Bulletstorm relate l’histoire d’une confédération futuriste protégée par un groupe de mercenaires d’élite : Dead Echo. Quand deux membres de Dead Echo, Grayson Hunt et Ishi Sato, apprennent qu’ils ont œuvré pour le mauvais camp, ils sont trahis par leur commandant et exilés au fin fond de la galaxie. Dans Bulletstorm, Grayson et Ishi se retrouvent cernés par des hordes de mutants et des gangs assoiffés de sang dans un paradis abandonné. Leur objectif est double : quitter cette planète sains et saufs, puis se venger de l’homme qui les a plongés dans cet enfer.

[Critique] Bulletstorm People

[Critique] Bulletstorm People

Le fruit interdit

Malgré un résumé-éditeur aussi original que le dernier block-buster hollywoodien à la mode, Bulletstorm est sans aucun doute le cocktail vidéoludique le plus prenant de ce début d'année 2011. Vous le savez trop bien, l'immersion du joueur dans l'univers présenté est désormais un incontournable pour n'importe quelle production orientée FPS : les graphismes, dantesques chez la plupart d'entre eux, ne suffisent plus et nécessitent le renfort de personnages gratinés. People Can Fly (avec un nom de studio pareil, forcément...) nous livre ici un incroyable mélange d'auto-dérision, de cynisme et de " bourrinage jouissif" au travers du personnage de Grayson Hunt, un anti-héros qui ne vous veut que du bien : alcoolique, machiste, moqueur, violent... et d'autant plus attachant. Alors que nos médias se délectent de la fameuse "petite phrase" lâchée par telle ou telle personnalité, c'est justement ce type de répliques sorties d'on ne sait trop où ("(après avoir frôlé la mort) Dieu merci... - Y'a pas de quoi - Mais t'es vraiment trop con !") qui pardonnent au scénario son absence totale de profondeur et d'originalité.

Après tout, on ne demande pas à un film d'action de nous ébahir par la complexité de son intrigue... à laquelle on préfèrera une suite quasi-ininterrompue de tirs croisés, de folie meurtrière (pardonnée par la célèbre doctrine "frappe, puis discute"), d'ennemis barjos, de flaques de sang, de membres qui volent, d'explosions d'ampleur quasi-atomiques et, pourquoi pas, de répliques crues assorties de jolies filles court vêtues. Ca tombe bien, c'est ce que propose Bulletstorm avec un supplément de fun et de gros n'importe quoi (bien que, puisque tout se paye, on doive se contenter d'un unique personnage féminin). Grayson se retrouve ainsi aux prises avec différentes sortes de mutants dégénérés (dont certains pourraient parfaitement avoir été une institutrice et son enfant de 10 ans, comme le fait sadiquement remarquer le grand méchant du jeu) en compagnie d'un confrère mi-figue mi-robot qui perd régulièrement le contrôle de lui-même : le tout se déroulant dans une ville ravagée par les détenus qui lui permettaient autrefois de prospérer. N'est-ce pas là une parfaite excuse pour massacrer absolument tout ce qui bouge ?

Théraphie rédemptrice

Sachez-le, ce jeu est un véritable défouloire puisque les ennemis sont aussi nombreux que les manières d'en venir à bout et ces dernières se veulent toutes plus trash les unes que les autres. En effet, le jeu intègre le système "Skillshot" vous permet de gagner des points en fonction de la façon dont vous tuez vos adversaires : par exemple, un head-shot vous rapportera plus qu'une volée de balles à la mitraillette mais beaucoup moins que de faire s'empaler l'adversaire sur le cactus malencontreusement placé sur sa route. Les différentes manières de tuer (et il y en a un grand nombre) sont listées dans un menu spécifique tandis que les points engrangés permettent d'une part d'acheter des munitions, et d'autre part d'améliorer les armes dont vous disposez. A noter qu'il est dommage qu'on dispose d'un panel d'armes très réduit (six, tout au plus), qu'on soit amené à utiliser toujours les mêmes puisque déséquilibrées (on ne saurait que trop vous conseiller le fusil à pompe) et que nos coéquipiers soient incompétents au possible. Néanmoins, ces défauts sont rattrapés par une prise en main immédiate, le fait que chaque arme dispose d'un tir chargé (un "spécial", pour les néophytes) et que le sniper, certes mal fichu, propose l'originalité de nous laisser guider la balle (Ghost Warrior-like).

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