Fukushima : l’eau de mer représente un risque à « très court terme »

Publié le 23 mars 2011 par Lenergiedavancer @Fil_energie

Le sel de l’eau de mer massivement utilisée pour refroidir le coeur des réacteurs nucléaires de la centrale de Fukushima pourrait représenter un risque à « très court-terme » pour le refroidissement, s’inquiète l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) qui appelle à reconstituer d’urgence des stocks d’eau douce pour poursuivre l’opération de sauvetage de la centrale.

« Les réacteurs 1, 2 et 3 restent dans un état particulièrement critique en l’absence de source de refroidissement pérenne », prévient l’IRSN dans sa note d’information quotidienne sur l’accident nucléaire.

Mais l’institut public français voit également une nouvelle menace pour la stabilisation de la situation à Fukushima :  »les effets liés à la présence de sel dans l’eau injectée pourraient altérer le refroidissement du combustible à très court terme ».

Depuis le tsunami qui a noyé les générateurs électriques de la centrale et mis hors-service les systèmes de refroidissement du combustible, les techniciens japonais se sont résolus à déverser de l’eau de mer (au lieu d’eau douce purifiée) sur les réacteurs afin de permettre leur refroidissement. Une stratégie qui a permis pour l’heure d’éviter une aggravation de la situation, mais qui inquiète l’IRSN.

Il y a un « risque de cristallisation du sel injecté avec l’eau de mer dans les cuves des réacteurs », qui pourrait entraîner des phénomènes de corrosion, avoir un « impact sur le refroidissement des coeurs », ou encore entraîner « un risque de blocage des soupapes ». « De manière générale, il conviendrait de reconstituer des réserves d’eau douce sur le site », conclut l’Institut.