Deutsche Bank pariait contre son client
Acheter ce produit revenait pour le client à échanger des crédits à long terme contre des crédits à court terme, en spéculant sur des taux d'intérêt plus bas à court terme. En assurant la vente de ces titres, la première banque allemande faisait mécaniquement le pari inverse de son client. Autrement dit, elle gagnait de l'argent quand il en perdait. Ce qui arriva quand les taux d'intérêt se sont relevés avec la crise financière.
Les banksters de Deutsche Bank font dans leurs pantalons
Deutsche Bank, pris la main dans le pot de miel, a commenté le jugement de la Cour fédérale de Karlsruhe : "Nous allons examiner de près la notification du jugement. C'est seulement après qu'il pourra être établi si d'autres activités financières seront touchées et dans quelle mesure".
Plus précisément, Deutsche Bank craint d'autres plaintes : elle fait en face à 8 contentieux similaires à la Cour fédérale et 17 autres qui font traités par des instances inférieures pour le moment. Soit 25 plaintes en tout.
Une jurisprudence en Europe ?
Selon Les Echos, la condamnation de Deutsche Bank pourrait avoir des répercussions en Allemagne et dans le reste de l'Europe, où les banques sont accusées d'avoir vendu des produits toxiques en faisant preuve d'un défaut de conseil, notamment à des collectivités locales. L'autre volet de la condamnation de Deutsche Bank qui pourrait avoir des répercussions en France concerne les "marges cachées" perçues par les banques dans l'opération. La question de la transparence de la rémunération de la banque est donc clairement posée.