… ou les “subprimes ” vues par un paysan du Morvan !
Qu’en est-il de la maintenant fameuse crise des subprimes? Ou sont les responsables ? Les ménages américains n’y sont pour rien … les pauvres! Pauvres, ils voulaient une maison, rêve de toujours. Ils sont allés voir le banquier sans véritable espoir d’obtenir les subsides nécessaires : Ils étaient déjà fortement endettés et avaient de faibles revenus. Surprise ! La banque dit OK !
Le prêt est à un taux alléchant de 1 ou 2 %, mais … totalement variable. Ils n’y ont pas compris grand-chose. Ils voulaient simplement une maison et ils l’ont eue…
Mais alors quid du banquier ? Pourquoi a-t-il prêté à ces ménages surendettés et pourquoi à taux variable non plafonné ?
Les banquiers ont aussi beaucoup et facilement prêté aux constructeurs immobiliers, sans doute trop. Les constructeurs ayant un accès facile aux crédits ont trop construit. Ils ont eu ensuite des difficultés pour vendre. Ils ont demandé alors aux banquiers engagés avec eux d’être moins exigeants pour l’octroi des prêts immobiliers… Ainsi, la boucle est bouclée ! Je te tiens tu me tiens …
Au bout du chemin, les pauvres vont perdre leur petite maison, des banques vont plonger, d’autres sont en train de faire des choux gras. Certains au milieu de ce vaste “bordel”, voudraient en plus que les banques centrales baissent les taux pour permettre la fuite en avant sur les “liquidités” déjà déraisonnables ? La FED a déjà répondu favorablement par deux fois, la banque européenne résiste encore, sous le feu des critiques pusillanimes, et refuse de participer à cette fuite en avant.
Vous pardonnerez, je l’espère, au béotien que je suis une telle vision simpliste, mais n’y aurait-il pas un peu de ça? L’Ami Guess Who ne manquera pas de répondre à un pauvre Morvandiau.
Pierre Larrouturou un diagnostic et pas de traitement.
Le savetier et le financier :
Un Savetier chantait du matin jusqu’au soir :
C’était merveilles de le voir,
Merveilles de l’ouïr ; il faisait des passages,
Plus content qu’aucun des sept sages.
Son voisin au contraire, étant tout cousu d’or,
Chantait peu, dormait moins encor.
C’était un homme de finance.
Jean de Lafontaine