Ce qu’on constate en plus aujourd’hui c’est qu’il y a une vraie concurrence pour attirer les bons bacheliers depuis que certaines universités, à l’instar de l’UPMC, ont mis en place des licences plus exigeantes, adaptées à des bacheliers qui ont l’habitude de travailler beaucoup. Résultat : nous avons doublé notre nombre de bacheliers ayant eu une mention bien et très bien au bac en quelques années.
Une autre façon d’accroître l’attractivité de vos licences semble aussi de les rendre davantage pluridisciplinaires, à l’image de ce qui se passe par exemple aux Etats-Unis?
Il faut offrir une orientation et une sélection progressive entre bac et bac+3. C’est pour diversifier les parcours que nous mettons en place, par exemple, un cursus d’ingénierie avec ouverture pluridisciplinaire, initiation à l’ingénierie et disciplines de bases entre bac et bac+3, suivi d’enseignements d’ingénierie au meilleur niveau de master. Ainsi à bac+3, l’étudiant a une bonne culture générale et sait s’il a envie de devenir ingénieur ou pas. Sinon, il a encore le choix de s’orienter vers plein d’autres métiers.
Vous êtes donc absolument défavorable aux orientations précoces?
Les familles veulent offrir à leurs enfants des filières qui assurent un bon statut social, médecine ou prépas en tête. Mais c’est très difficile de réussir des concours après le bac si on ne s’y prépare pas dès 11 ans, dès la sixième. Ce qui entraîne une orientation beaucoup trop précoce. Encore une fois, le choix d’un métier ne devrait pas être fixé avant bac+3 car on constate qu’avant beaucoup de jeunes hésitent sur leur vocation.
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