Elisabeth Taylor est décédée a 1h28 (heure locale) au centre médical du Cedar Sinai de Los Angeles, où elle était hospitalisée depuis quinze jours.
Son porte parole a déclaré que pour ses derniers instants, la star fut entourée par ses enfants Michael Wilding, Christopher Wilding, Liza Todd, et Maria Burton.
L’actrice est décédé paisiblement, ajoute-t-il, d’une déficience cardiaque. Un mal dont l’actrice souffrait depuis de nombreuses années. Après des complications récentes, il semblait que son état s’était stabilisée mais finalement, l’actrice s’est éteinte à l’age de 79 ans.
Elisabeth Taylor a commencé sa carrière à l’âge de dix ans et rencontre aussitôt le succès en tournant dans des films tels que Fidèle Lassie, le mélodrame Le Grand National (qui lui vaut son premier triomphe personnel) réalisé par le directeur favori de Greta Garbo, Clarence Brown, Les Quatre Filles du docteur March mis en scène par Mervyn LeRoy (qui révéla Lana Turner), la comédie Le Père de la mariéede Vincente Minnelli et sa suite… Une place au soleil et Géant, les deux de George Stevens avec respectivement Montgomery Clift,James Dean et Rock Hudson, lui ouvrent, en 1956, les portes de l’immortalité. Étoile d’Hollywood dans les années 1950 et 1960, elle reçoit deux Oscars pour ses rôles dans La Vénus au vison et Qui a peur de Virginia Woolf ?. Ses autres grands succès incluent La Chatte sur un toit brûlant, Soudain l’été dernier ainsi que Cléopâtre et La Mégère apprivoisée.
Plus rare sur grand écran à partir des années 1970 en raison de sa santé précaire (et de l’insuccès de ses films dès la fin des années 1960), Elizabeth Taylor se consacre à la lutte contre le SIDA depuis le décès de son ami Rock Hudson en 1985.
En 1999, l’American Film Institute distingue Elizabeth Taylor comme la septième plus grande actrice de tous les temps dans le classement AFI’s 100 Years… 100 Stars.
Quelques moments forts de la carrière de l’actrice, retracés en photos
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- 1930 Elizabeth Taylor avec son grand frère, Howard.
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- 1945 Agée de 13 ans, elle pose avec le cheval saddle après le succès de National Velvet.
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- 1945 Taylor pose pour la presse l’année suivant son premier succès, Black Velvet, qui sorti sur les écrans alors qu’elle avait 12 ans.
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- 1948 : Elle n’a que 16 ans sur cette photo et déjà 10 films à son actif.
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- 1948 Photos à l’époque de la sortie de “Julia Misbehaves” “A Date with Judy”.
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- 1948 Taylor (seconde en partant de la gauche) sur le plateau de “Little Woman” (réalisé par Mervyn LeRoy). Le film sorti en 1949.
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- 1950 Taylor et son premier mari, Nick Hilton (des hotels Hilton), le jour de leur mariage. Elle a eu huit mariages dont deux avec Richard Burton
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- 1952 Avec Robert Taylor dans une scène du film “Ivanhoe” réalisé par Richard Thorpe pour la MGM.
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- 1952 Taylor lors de son second mariage au Caxton Hall de London avec l’acteur Britanique Michael Wilding, dont elle divorcera en 1957.
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- 1953 Avec son mari, Michael, et leur fils, Michael Jr.
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- 1953 Dans la peau de Lady Patricia avec Rosemary Harris dans celle de Mrs. Fitzherbert Harry pour lefilm Beau Brummell de Beaumont. La photo est prise au Woolich Barracks de London.
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- 1955 Arrivée à JFK avec Grace Kelly et Lorraine Day.
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- 1955 Avec ses fils Michael (à gauche) et Christopher Wilding sur ses genoux.
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- 1959 Avec son troisième mari, Eddie Fisher,à une conférence de presse de l’aéroport de Londres. Ils ont divorcé en 1964.
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- 1962 dans le rôle de Cléopatre pour la 20th Century Fox.
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- 1964 Mars 1964: Elizabeth Taylor et Richard Burton (1925 – 1984) lors de leur premier mariage. Ils se sont mariés deux fois, et ont divorcé deux fois.
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- Elisabeth Taylor
Voici retracée l’ensemble de la carrière de cette immense actrice, dernière star de l’age d’or d’Hollywood
Elizabeth Taylor naît le 27 février 1932 à Hampstead, dans la banlieue cossue de Londres. De nationalité britannique, ses parents sont tous deux américains originaires de Kansas City (Kansas).
À l’âge de trois ans, elle prend ses premiers cours de danse classique. En 1939, la Seconde Guerre mondiale éclate et ses parents retournent habiter aux États-Unis, à Los Angeles où vivait la famille de sa mère Sara. C’est là qu’Elizabeth découvre le cinéma et que sa mère la présente aux studios de Hollywood.
Sara Taylor joue un rôle déterminant s’agissant du début de la carrière de sa fille. Tout en complétant l’instruction d’Elizabeth, elle lui fait suivre des leçons de chant, de danse et d’équitation. Elle fréquente avec sa famille tous les lieux où les personnalités des milieux cinématographiques s’affichent. Elle attire ainsi l’attention d’un dirigeant de Universal Pictures, J. Cheever Cowdin qui propose un contrat de six mois à Elizabeth (les acteurs étaient à cette époque sous contrat d’exclusivité avec les studios). Elle obtient son premier rôle en 1941 dans le film There’s One Born Every Minute mais les studios Universal ne sont pas convaincus par cet enfant « au regard d’adulte » et ne renouvellent pas son contrat.
Sa mère, déterminée, repart à l’assaut des maisons de production et décroche un petit rôle pour un film en production chez la Metro-Goldwyn-Mayer. Grâce aux conseils de sa mère et à son accent anglais impeccable, Elizabeth obtient le petit rôle de Priscilla dans Fidèle Lassie (Lassie Come Home, 1943). Le film fut un succès et lui permit de rencontrer Roddy McDowall, un des enfants stars de la MGM, avec qui elle est restée amie toute sa vie. Ses parents signent ensuite un contrat d’un an avec la Metro-Goldwyn-Mayer.
Après deux apparitions non-créditées dans les films Jane Eyre et Les Blanches Falaises de Douvres (de Brown déjà), côtoyant des stars de première grandeur (Orson Welles, Joan Fontaine, Irene Dunne), elle obtient son premier grand rôle avec Le Grand National aux côtés de Mickey Rooney, le plus illustre des enfants stars de l’époque (qui avait déjà vingt-quatre ans alors). Elle y interprète une jeune fille qui entraîne un cheval pour remporter une célèbre compétition hippique. Durant le tournage, elle a plusieurs accidents de cheval qui lui provoqueront des douleurs au dos toute sa vie. Le film étant un succès (plus de 4 000 000 dollars de recettes.), elle est engagée pour un contrat longue-durée avec la MGM. Elle poursuit alors ses études avec d’autres enfants-star à la Little Red School, d’où elle ressort diplômée en 1950.
Dès lors, elle ne cesse d’enchaîner les tournages. Elle retrouve la mascotte de la MGM, la chienne Lassie, dans Le Courage de Lassie (1946) où elle tient le rôle puis devient l’une des Quatre Filles du docteur March où elle fait preuve d’humour en incarnant la petite peste Amy. Elle y a pour partenaire Janet Leigh, autre espoir du studio. L’adolescente interprète la fille de William Powell et d’Irene Dunne dans Mon père et nous du vétéran Michael Curtiz, et croise des monuments de Hollywood tels que Mary Astor, Wallace Beery ou Greer Garson, travaillant avec Jack Conway et Richard Thorpe, le plus souvent dans des comédies familiales. Cependant, d’une beauté saisissante alors qu’elle grandit, elle passe rapidement à des rôles adultes.
Sara Taylor, son meilleur agent de publicité, est attentive et exigeante durant toute cette période, ce qui n’empêche pas Liz d’avoir des idylles et d’épouser son premier mari en 1950, Conrad « Nicky » Hilton Jr, héritier de la chaîne d’hôtels Hilton. Cependant, le mariage est un échec et s’achève au bout de neuf mois.
La jeune femme, dont les yeux ont la particularité d’être violets, est désormais mûre pour les premiers rôles d’adulte. À seize ans, elle est l’épouse de Robert Taylor dans le film à suspense Guet-apens, puis elle joue les jeunes mariées dans deux productions de Vincente Minnelli Le Père de la mariée et sa suite Allons donc, papa !, deux comédies, satire de la classe moyenne américaine, qui lui donnent pour parents Spencer Tracy et Joan Bennett.
C’est au cours de la première de L’Héritière qu’elle rencontre un autre acteur avec qui elle a une relation amicale privilégiée, Montgomery Clift. Elle tourne avec lui en 1951 Une place au soleil, un classique de George Stevens, pour Paramount Pictures. Ce film est l’adaptation du roman An American tragedy de Theodore Dreiser dont Josef von Sternberg a réalisé une première version en 1931.
Séquestrée et menacée de viol par George Sanders, éclipsant le couple vedette formé par Robert Taylor et Joan Fontaine, elle est la véritable héroïne d’Ivanhoé, film d’aventures médiévales réalisé par Richard Thorpe et tourné aux studios de Boreham Wood en Angleterre. C’est à cette époque qu’elle côtoie l’acteur Michael Wilding à Londres ; elle l’épouse en 1952 et aura avec lui deux enfants : Michael Howard Wilding (né en 1953) et Christopher Edward Wilding (né en 1955).
Elle tourne ensuite sous la direction de Stanley Donen (Une vedette disparait/Love Is Better Than Ever), avec qui elle a une aventure, Charles Vidor (Rhapsodie face à Vittorio Gassman), William Dieterle (La Piste des éléphants pour lequel elle remplace au pied levé Vivien Leigh, son modèle), Curtis Bernhardt (Le Beau Brummel aux côtés des britanniques Stewart Granger et Peter Ustinov) et Richard Brooks (La Dernière Fois que j’ai vu Paris en 1954) avec qui elle a aussi une brève liaison
Elle participe ensuite à deux superproductions. Pour commencer Géant, autre classique de George Stevens mais plus controversé, vaste fresque d’une famille au Texas avec pour partenaires James Dean et Rock Hudson, dont elle deviendra également très proche. La production coûte un peu plus de cinq millions de dollars mais c’est un des plus grands succès de la Warner.
L’autre budget impressionnant de 6 millions de dollars fut pour L’Arbre de vie, grande fresque avec pour toile de fond la guerre de Sécession. La MGM veut en faire un second Autant en emporte le vent, sans y parvenir malgré les moyens et les scénaristes qui s’attellent au scénario pendant six ans. Le tournage est interrompu pendant deux mois à la suite d’un terrible accident de voiture survenu à son ami Montgomery Cliftaprès une réception qu’elle a donnée. Il se brise la mâchoire et la moitié du visage et malgré la chirurgie plastique, l’accident lui laisse de profondes séquelles pour le reste de sa vie.
Elle rencontre par la suite Mike Todd, inventeur du procédé Todd-AO et producteur de cinéma notamment du Tour du monde en 80 jours, alors que son couple est au plus mal. C’est le coup de foudre et, après avoir divorcé de Michael Wilding, elle se remarie avec Mike Todd en 1957. De cette union naît une petite fille, Liza, une naissance très douloureuse qui faillit emporter Elizabeth. Sept mois plus tard, Mike Todd se tue dans un accident d’avion. Elizabeth n’a pas terminé le tournage de La Chatte sur un toit brûlant qui va consacrer son talent. Inconsolable, elle termine le film tant bien que mal avec l’aide du réalisateur Richard Brooks et de son partenaire Paul Newman.
Ce film et le suivant Soudain l’été dernier de Joseph L. Mankiewicz sont tirés de pièces à succès du dramaturge Tennessee Williams. Elle y exprime une sensualité animale rarement aussi bien exploitée, notamment dans le film de Mankiewicz, aux côtés de Montgomery Clift et de Katharine Hepburn. Les deux films remportent un énorme succès au box-office et obtiennent en tout neuf nominations aux Oscars dont, dans les deux cas, celui de meilleure interprète féminine pour Elizabeth Taylor. Joseph L. Mankiewicz déclara à propos d’elle « Elizabeth Taylor, à l’époque de Soudain l’été dernier, avait ce que vous appelez en peinture un talent de primitif, que je trouvais extraordinaire. Je pense que Tennessee Williams, l’auteur de la pièce écrit ce que j’appelle des arias, comme à l’Opéra, pour des actrices ; par exemple, le dernier aria d’Elizabeth Taylor dans Soudain l’été dernier ».
Pendant cette période, elle se rapproche du chanteur Eddie Fisher, le meilleur ami de Mike Todd. Mais Fisher est marié avec Debbie Reynolds et après avoir attendri l’Amérique en veuve inconsolable, elle apparaît en briseuse de ménages. La presse se déchaîne ce qui n’empêche pas Liz Taylor d’épouser Eddie Fischer en 1959. L’année suivante, elle joue une prostituée dans La Vénus au vison. Malgré une hospitalisation pour une pneumonie à Londres, elle est présente pour recevoir son premier Oscar de la meilleure actrice en 1961. Elle avait pourtant émis des critiques publiques contre le film. Ce prixe la récompense enfin. La Vénus au vison est un film mineur dans sa carrière mais sans doute les votants ont-ils voulu l’encourager dans sa convalescence et faire office de rattrapage pour les statuettes qu’elle avait ratées pour des rôles largement plus marquants. Ce film achève d’ailleurs le contrat qui lie Elizabeth Taylor avec la MGM.
Elle défraie de nouveau la chronique avec sa liaison avec Richard Burton, quelques années plus tard.
En 1963, elle devient l’actrice la mieux payée du cinéma, ayant obtenu un cachet d’un million de dollars et 10 % des bénéficespour jouer le « rôle-titre » dans Cléopâtre pour la 20th Century Fox, sous la direction de Rouben Mamoulian puis de Joseph Leo Mankiewicz. C’est la première fois qu’elle travaille avec son futur mari, Richard Burton. Le tournage commence à Londres dans les studios de Pinewood en septembre 1960. Mamoulian est à la réalisation, Stephen Boyd interprète Marc Antoine et Peter FinchJules César. Mais très vite la production vire à la catastrophe. Des décors faramineux sont acheminés en Angleterre, la pluie, le froid et le brouillard perturbent le tournage et Liz Taylor tombe malade pendant les six premiers mois de tournage en raison d’une trachéotomie qu’elle a du subir. Pour réduire les coûts astronomiques, le plateau est déplacé à Rome, à la Cinecittà afin de s’assurer d’un climat plus propice et la distribution est remaniée. On remplace le réalisateur et les acteurs principaux par Mankiewicz, Richard Burton et Rex Harrison et le film reprend en septembre 1961 sous de meilleurs auspices.
C’était sans compter sur la rencontre Taylor-Burton qui se transforme aussitôt en passion. Le scandale éclate et leur liaison fait tant de bruit que le film manque d’être de nouveau interrompu. Le couple est harcelé par les paparazzi, les studios expriment leur mécontentement et même le Pape s’en mêle en se déclarant choqué. Mais tout rentre dans l’ordre devant l’enthousiasme du public et la détermination de ce couple explosif à afficher leur relation.
Le film se termine, après avoir mis au bord de la faillite (selon la légende) les studios de la 20th Century Fox, avec un coût record de 44 millions de dollars, le film en rapporte 57. Malgré ce déchaînement médiatique chacun réussit à divorcer et ils se marient enfin en 1964.
Pour Cléopâtre, le contrat d’Elizabeth Taylor stipule que son salaire sera versé comme suit : 125 000 dollars US pour les 16 semaines de travail et 50 000 dollars US en plus par semaine. Quand le film est retourné à Rome en 1961, elle a gagné plus de 2 millions de dollars. Elle gagne le procès intenté par la 20th Century Fox contre elle et Burton et remporte finalement 7 000 000 de dollars.
Liz Taylor, avec Cléopâtre, atteint son apogée. Sa passion pour Burton se reflète à l’écran, sur ses huit films suivants, sept se tournent avec lui. Le couple s’illustre dans des projets prestigieux associés aux auteurs Terence Rattigan, Dalton Trumbo ou Graham Greene, sous la direction d’Anthony Asquith ou de Vincente Minnelli, avec pour co-stars Orson Welles, Alec Guiness ou Lillian Gish… Surtout, il triomphe avec Qui a peur de Virginia Woolf ? du jeune Mike Nichols, pour lequel Taylor prend quinze kilos et se vieillit de vingt ans. Le rôle de Martha, dans ce film, est souvent considéré comme le meilleur de sa carrière. Elle remporte son deuxième Oscar tandis que Burton est snobé par la profession.
Ils produisent eux-mêmes leur film suivant, La Mégère apprivoisée, comédie de Shakespeare adaptée par Franco Zeffirelli. Le film est un succès et rapporte 8 000 000 dollars. L’actrice apparaît également en Hélène de Troie dans un film co-réalisé par son mari.
Elle enchaîne avec Reflets dans un œil d’or de John Huston avec Marlon Brando et deux films de Joseph Losey Boom (encore Tennessee Williams) et Cérémonie secrète – ce dernier sans Burton mais avec Robert Mitchum et Mia Farrow. Les trois films sont aujourd’hui des classiques mais cette fois-ci, le public ne suit pas. Son rôle dans Les Noces de cendre (où l’actrice est partagée entre Henry Fonda et Helmut Berger et pour lequel elle est nommée au Golden Globe de la meilleure actrice) est jugé publiquement vulgaire et sans intérêt par Burton et leur vie privée finit par occulter sa carrière. La critique trouve alors ses films ” sans intérêt “.
Aux côtés de Richard Burton, elle est encore l’héroïne au cinéma de Hammersmith Is Out de Peter Ustinov (inspiré par la légende de Faust et Ours d’argent à Berlin) et de Under Milk Wood d’après Dylan Thomas (avec également Peter O’Toole), et à la télévision de Divorce (1973). Sur grand écran surtout, la star collectionne les échecs publics et critiques car ni Las Vegas, un couple de Stevens ni Une belle tigresse, face à Warren Beatty et Michael Caine, ne suscitent l’enthousiasme, malgré des critiques aujourd’hui plus tendres. Puis Taylor interprète une femme perturbée dans Identikit (1974) de Giuseppe Patroni Griffi où elle croise Andy Warhol. D’ailleurs la tonalité de ces films tardifs est souvent sombre, glauque même (Night Watch, film d’horreur où elle retrouve son partenaire de La Vénus au vison, Laurence Harvey), exception faite pour la comédie musicale A Little Night Music, autre argument négatif de la critique à cette époque : Elle se déchaîne sur la voix de Taylor, jugé criarde ou grêle si elle chante, et regrette la beauté exquise des années 1950.
En 1976, c’est avec d’autres grands noms du cinéma (Kirk Douglas, Richard Dreyfuss, Anthony Hopkins, Burt Lancaster et la jeune Linda Blair) qu’elle joue dans Victoire à Entebbé. Puis, quatre ans après, elle est dirigée par Guy Hamilton dans une adaptation des œuvres d’Agatha Christie sur la célèbre Miss Marple, Le miroir se brisa où elle donne la réplique à Kim Novaket Rock Hudson. Dans le coûteux L’Oiseau bleu, conte tourné en Russie par le prestigieux George Cukor (et échec cuisant), elle incarne l’amour maternel et Ava Gardner le vice… Les média et surtout les humoristes la caricaturent à outrance et se moquent cruellement de son embonpoint, critiquent sa personnalité et ses goûts jugés vulgaires : le « monstre sacré » évince la comédienne.
Malgré ses nombreux problèmes de santé, Elizabeth Taylor demeure plutôt active (elle n’a que 50 ans et paraît immortelle), surtout à la télévision dans les années 1980. Elle participe ainsi à des séries télévisées comme Hôpital central (elle se propose en tant que fan !), La Force du destin et même Les Simpson où elle prête sa voix à Maggie Simpson mais également à son propre personnage.
En 1985, Taylor interprète, toujours pour la télévision, Louella Parsons, qu’elle a bien sûr connue durant l’âge d’or d’Hollywood, et surtout revient, bronzée et amincie, dans la saga Nord et Sud. Son retour fait sensation et elle collectionne les couvertures de presse : c’est alors qu’Elizabeth Taylor devient la rivale de Joan Collins, tardivement promue superstar grâce à la télévision, et que sa venue au festival de Cannes crée l’événement.
C’est ainsi qu’elle paraît, toujours d’une grande beautés, dans des téléfilms de prestige en compagnie d’autres vétérans (Robert Wagner, Tom Skerritt, George Hamilton avec qui elle connaît une aventure) ou face à Mark Harmon dans une adaptation de son cher Tennessee Williams, et qu’elle effectue un retour fugace au cinéma, dans un court rôle de cantatrice, jouant Aïda sous la direction de son cher Zeffirelli, mais de nouveau des problèmes de santé l’éloignent des écrans.
En 1991, elle épouse son septième ou huitième mari (ayant épousé Burton deux fois) Larry Fortensky rencontré à la clinique Betty Ford de Los Angeles trois ans plus tôt. Ils divorceront après cinq ans de mariage. Depuis, Taylor ne s’est jamais remariée.
Les Pierrafeu (1994), produit par Steven Spielberg, dans lequel John Goodman, à son grand désarroi, la traite de « fossile », est son dernier film – drôle d’adieu ; pour sa prestation, la superstar tant de fois enterrée et ressuscitée est nommée au Razzie Award de la Pire Actrice dans un Second Rôle. En 2001, le téléfilm Drôles de retrouvailles associe Taylor à Joan Collins, Shirley MacLaine et Debbie Reynolds, trois autres survivantes du Hollywood des années 1950 : l’événement rencontre peu d’écho, et en 2003, après avoir tourné dans un épisode de la série Dieu, le diable et Bob elle annonce mettre un terme définitif à sa carrière.
Depuis le début des années 1980, elle résidait à Bel Air, en Californie, où habitait l’un de ses amis proches Michael Jackson, qu’elle a toujours défendu et soutenu. Elle était d’ailleurs la marraine de ses deux enfants Paris Jackson et Prince Michael Jackson I.
En novembre 2004, elle annonce souffrir d’insuffisance cardiaque.
Le 6 avril 2008, elle est conduite d’urgence au Cedars-Sinai Medical Center de Los Angeles où elle fut immédiatement prise en charge avant de rentrer chez elle plus tard dans la journée. Son attaché de presse Dick Guttman a déclaré à la presse : « Mme Taylor va bien. Les rumeurs qui ont démarré en Angleterre sur sa santé sont spectaculaires, alarmistes et fausses. Sa visite à l’hôpital s’effectue par précaution. »51
Trois ans plus tard, c’est d’une insuffisance cardiaque qu’Elisabeth Taylor s’éteint donc 23 mars 2011 à l’âge de 79 ans.
De part ses rôles, les personnages qu’elle à cotoyé et aimé et sa vie de star, elle était le dernier symbole de l’age d’or Hollywood.