Légèrement dans le rouge depuis l'ouverture ce matin, le CAC 40 poursuit sa consolidation. Wall Street et plusieurs places asiatiques, dont Tokyo, ont piqué du nez après les reprises constatées en début de semaine. Si les marchés gardent un oeil sur le Japon et la Libye, il semble que ces deux événements ne sont plus de nature à accroître la nervosité des investisseurs, bien que la menace nucléaire reste présente avec des indications moins favorables sur les réacteurs de Fukushima ces dernières heures. (Finance Plus, édité par lerevenu.com)
La question de la dette souveraine en Europe a également fait son retour, avec un vote important du parlement portugais sur les mesures d'austérité dans le pays aujourd'hui. Publication des comptes 2010 de Wendel ce matin. Elle est saluée dans les premiers échanges. C'est toutefois EDF qui fait l'actualité ce matin ayant proposé aux pouvoirs publics un dispositif tarifaire qui reviendrait à augmenter la facture d'électricité des particuliers de 5,1% à 6,5% par an jusqu'en 2015 inflation comprise.
On suivra en milieu de matinée la publication des "minutes" de la dernière réunion de la Banque d'Angleterre pour jauger de la position des autorités monétaires de nos voisins face à la menace inflationniste. Dans l'après-midi, les données sur l'immobilier neuf aux Etats-Unis susciteront l'intérêt.
WALL STREET
Wall Street a terminé en léger repli hier soir, sur des prises de bénéficies assez légitimes après un vif rebond depuis trois séances. Les opérateurs ont continué à suivre l'évolution de la crise au Japon et celle de l'offensive en Libye alors qu'aucun indicateur de conjoncture majeur n'était au programme. Le DJIA a finalement cédé 0,15% à 12.018 pts, alors que le Nasdaq perdait 0,31% à 2.684 pts.
ECO ET DEVISES
Les commandes nouvelles à l'industrie européenne de janvier seront publiées à 11h00 (consensus +1,2% m/m ; +21,5% y/y). Aux Etats-Unis, on suivra les chiffres de l'immobilier neuf en février à 15h00 (consensus +290.000 logements, soit +2,1%) ainsi que le rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers à 15h30. Notons en outre que la Banque d'Angleterre publiera à 10h30 les "minutes" de sa dernière réunion, intéressantes à suivre dans le contexte inflationniste que connaît le pays.
Sur le marché des changes, l'Euro se négocie 1,4176 Dollar, en baisse après avoir franchi hier le cap des 1,42. Le contrat de mai sur le baril reste haut-perché à 115,64$ pour le Brent de Mer du Nord, et autour de 104,69$ pour le brut américain WTI. L'once d'or est ferme juste en-dessous des 1.430$.
VALEURS EN HAUSSE
* EDF : la société pourrait accroître ses prix de 28 à 37% d'ici 2015, selon les informations du quotidien 'Les Echos', qui croit savoir que le groupe espère relever ses prix de 5,1 à 6,5% par an dès cette année et jusqu'en 2015, inflation incluse. Dernièrement, les hausses allaient de 1 à 3% par an en moyenne. Le journal financier cite un document remis aux pouvoirs publics, qui présente deux scenarios principaux. Dans le premier, le tarif bleu serait accru en moyenne de 4,7% par an (soit 6,5% de hausse en misant sur une inflation de 1,8%). Dans le second, la hausse moyenne ne serait que de 3,3% (soit 5,1% avec 1,8% d'inflation), mais il faudrait pour cela que le groupe économise ailleurs, ce qui passerait par des coûts de rachat de l'énergie nucléaire par la concurrence plus élevés que la rumeur ne le laisse entendre, et par certains ajustements annexes. L'électricien aurait ainsi proposé, pour atténuer l'impact de ces hausses dans son second scenario, d'élargir aux ventes de pétrole et de gaz l'assiette de la contribution au service public de l'énergie, qui finance pour l'heure les énergies renouvelables, et de plafonner la hausse de cette taxe. La question du prix de revente de l'énergie nucléaire à ses concurrents continue de hanter EDF, qui préconise 42 Euros par MWh, puis des hausses jusque dans la zone des 45 à 46 Euros. Ses rivaux demandaient pour leur part 35 Euros. Le rapport Champsaur, qui doit être remis très prochainement, préconiserait un prix de revente du mégawatt / heure nucléaire dans la fourchette 37 à 39 Euros. Selon 'Les Echos' du jour, le haut de cette fourchette est probable.
* Wendel : la société de portefeuille a fait croître son revenu de 17,5% à 5,49 Milliards d'Euros en 2010, pour un bénéfice net des activités presque triplé à 443 ME (+189,9%). Le bénéfice net part du groupe atteint 1 MdE, grâce aux produits de cessions et aux exceptionnels qui atteignent 700,6 ME (revalorisation des actions Saint-Gobain, cession de Stallergènes et d'actions Legrand). L'actif net réévalué bondit de 86% en un an à 98,20 Euros (au 14 mars 2011). Un dividende de 1,25 Euro par action, en hausse de 25%, sera proposé aux actionnaires. Cette année, Wendel mise sur une reprise de la croissance organique dans les pays matures, "avec une priorité donnée aux prix de vente", et la poursuite d'une gestion des coûts serrée. La politique d'acquisition sera tournée vers les zones à forte croissance. En parallèle à la publication des résultats 2010, la société de portefeuille annonce l'acquisition du groupe Parcours, via Oranje Nassau Développement qui investira 107 Millions d'Euros pour 95% de la société spécialisée dans la location longue durée en France. La société a réalisé 247 ME de revenus en 2010.
* Sanofi-Aventis : le groupe a placé un gros emprunt obligataire de 7 Milliards de Dollars en six tranches aux Etats-Unis. Les échéances vont de 2012 à 2021, avec des taux courant de Libor 3 mois +0,05% à 4%. Le laboratoire va affecter le produit net de l'émission de ces obligations au financement d'une partie de l'acquisition de Genzyme et des frais connexes. BNP Paribas, BofA Merrill Lynch, JP Morgan, Société Générale, Credit Agricole CIB, Deutsche Bank Securities, HSBC, RBS et Santander ont agi en qualité de chefs de file de l'opération.
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