Les trois frères ne sont plus tout jeunes. L'album de la maturité ? Hahaha, trop pas, en tout cas pas intellectuellement. Dans leur tête, ils ont l'âge mental de post-ado en fleur. Incidence directe sur le thème principal du disque : les filles, les nanas tout ça quoi. Peu importe quel genre, ils prennent de tout, il y a l'embarras du choix au menu (« Best Friend », « Faut Que J'me Pose », « Gonzesse »...).
Les filles leur courrent après mais ce n'est pas parce qu'ils ont du succès. Comme ils disent, ce ne sont pas les « Boyz II Men », « on a pas de buzz, on est des sacs à merde, on a 30 piges et on vit chez nos mères ». En plus d'être des 'tanguy', ils sont fauchés et n'ont pas d'autres ambitions dans la vie que le rap, cette musique de voyou qui fait peur à « Maman ». Cette chanson (employons des mots doux) crunk est leur manière à eux de leur dire « désolé m'man pour ce qu'on est devenu mais on t'aime », c'est sauvagement mignon. Pour oublier leurs conditions, il y a moyen faire péter l'alcootest avec les potos Dabaaz et Gérard Baste (« S.O.S. »).
Peu importe le degré avec lequel il faut capter leurs texte et tant pis s'ils font nawak avec l'autotune. Leur son rap est très moderne, alternant entre instrus un brin bourrins et mélodies funky plus suaves, comme pour « Ma Chanson », « Paie » et l'endiable « Téléphone », avec des choeurs très chauds. Moins les clichés du 'bobo-rap'.
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