L’accident de Fukushima a bien sûr fortement contaminé les régions proches de la centrale. Les particules radioactives se fixent sur les plantes et fleurs, ce qui devrait affecter durablement les récoltes. Cependant, la contamination ne touche pas seulement les denrées agricoles. En effet, de très forts taux de radioactivité ont été enregistrés dans l’eau de mer à proximité de la centrale.
Des taux d’iode 131 et césium 134 respectivement plus de 100 fois et 20 fois au-dessus des normes ont été mesurés. Les coquillages et poissons devraient également être contaminés. Les contrôles sur les poissons et mollusques pêchés le long des côtes vont ainsi être intensifiés. Leur consommation et leur commercialisation pourraient ainsi être interdites.
La contamination de l’eau de mer n’a probablement pas été provoquée par les rejets atmosphériques, la dilution était très forte en haute mer. Les apports de surfaces terrestres qui vont ruisseler vers l’océan vont poser davantage problème. Les pluies devraient ramener une partie des éléments radioactifs sur la côte. Dans les embouchures de rivière ou dans les criques, là où le renouvellement de l’eau est limité, les concentrations devraient être extrêmement importantes.
Les animaux marins seront cependant moins contaminés que les légumes. Même les fermes aquacoles installées dans des rades fermées auront la possibilité d’apporter de l’eau puisée en haute mer. L’éventuelle interdiction de consommation de poissons japonais ne devrait donc pas durer très longtemps.