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My soul to take

Publié le 23 mars 2011 par Flow

My soul to take. (de Wes Craven.)

Craven en mode mineur.

 

 

S'il y a un réalisateur de films d'horreur que je respecte, c'est bien Wes Craven. Pour la simple raison qu'il est à l'origine de deux de mes films favoris dans le genre: Freddy et Scream. Absent des écrans depuis un petit moment déjà, j'attendais son nouveau film. Mais ce slasher mineur n'est guère plus qu'un hors d’œuvre dans l'attente de Scream 4.

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L'histoire est assez classique même si une dimension fantastique a été ajouté. Jugez plutôt: une petite ville perdue en forêt. Un tueur en série schizophrène terrorise la population. Un soir, il s'en prend à sa femme enceinte et sa fille en bas-âge avant d'être stoppé par les autorités. Mais on ne retrouve pas son corps. Seize ans plus tard, la ville tente encore de panser ses plaies. Mais sept enfants sont nés au moment de la mort du monstre. Et ils sont forcés de partager leur anniversaire avec ces terribles évènements...

Slasher classique

J'en attendais plus de Craven. Le fan de slasher que je suis peut se contenter de très peu (le nombre de Z que j'ai vu dans cette catégorie est assez saisissant :) ), mais venant de celui qui a donné un nouveau souffle au genre, j'attendais définitivement mieux. Car My Soul To Take est d'un classicisme total. La formule est appliquée à la lettre: un tueur déguisé avec une arme blanche, des adolescents stupides et nymphomanes (plus une grenouille de bénitier), un héros tourmenté et intelligent, un coin isolé, le passé qui ressurgit, la multiplication peu crédible de suspects (même si je dois avouer que j'hésitais jusqu'à la révélation). Un film honnête qui se laisse suivre sans déplaisir mais trop sérieux pour convaincre.

Belle palette d'acteurs

Les jeunes acteurs s'en sortent plutôt bien. En fait, je pense que c'est ce qui sauve le film de la banalité. Je dois avouer, et ça fait partie des charmes du genre, qu'en général les acteurs sont ridicules. Ils sont en début de carrière et ne peuvent espérer la voir décoller tant leur jeu est moins attrayant que celui d'une huitre. Mais ici ce n'est pas le cas. Ils sont crédibles avec le peu de matière à leur disposition. Et c'est un bon point. Mention spéciale à Max Thieriot qui campe l'ado tourmenté. Paradoxalement, dans un slasher, les personnages sont des archétypes auxquels on ne s'attache pas. Et étant ridiculement interprété, il n'y a pas de soucis. Mais ici, ce n'est pas le cas. On voudrait donc s'y attacher. Mais ils restent des archétypes. Donc on ne les prend pas en pitié (vous suivez?)... Ou comment une bonne interprétation se retourne contre le film.

L'écran fantastique.

Pour sortir de la banalité les slashers utilisent souvent un écran fantastique. Pour cacher la vacuité du scénario en gros. Hélas, c'est presque à chaque fois incohérent et ridicule. Ce film ne déroge pas à la règle. En plus, il semble hésiter. Il y a des éléments fantastiques mais il n'y bascule jamais totalement. C'est une théorie plausible et rien d'autre. Est-ce que un être maléfique possède les tueurs? Est-ce que l'âme du tueur a pris possession d'un des sept enfants? La fin étant assez ouverte, on ne saura jamais vraiment et c'est frustrant.

Au final, ce film est un opus mineur dans la filmographie de Wes Craven. Il n'est pas déplaisant mais il est trop faible pour convaincre. Il est banal et trop impersonnel. Dommage.

Les +:

- Bonne interprétation.

- Pas déplaisant (pour les fans du genre).

Les -:

- Trop banal.

- Histoire pas très cohérente.

- Le tueur n'a aucun charisme.

Note:

1


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