Ribéry est de retour, le joueur de football vient d’être réintégré dans l’équipe de France par Laurent Blanc après son exclusion suite à « l’affaire » lors de la Coupe du Monde en Afrique du Sud l’an passé. Lundi après-midi, Ribéry donnait une conférence de presse à Clairefontaine.
Dans un communiqué préalablement distribué aux journalistes et qu’il leur a lu, Franck Ribéry reconnaît des erreurs dans sa vie privée et son comportement de footballeur mais il pointe du doigt les médias et leurs représentants, réclamant du « respect ». Le mot est lâché, « respect » !
Il est étonnant de voir le destin de ce mot, employé à toutes les sauces depuis quelques années. A priori on aurait pu s’en féliciter, mettre le respect au premier plan est assez noble et faire preuve de civilité devrait être la base de toute éducation, de tout règlement ou loi. Le respect comme terreau dans lequel s’épanouiraient les relations humaines, voilà un but qui ne manque pas de grandeur. Or, et c’est là le comble, à chaque fois que j’entends prononcer ce mot il émane toujours de ceux qui en ont le moins pour les autres, je pense particulièrement à ces petites frappes des banlieues qui le hurlent pour justifier toutes leurs actions délictueuses. Ca me rappelle un peu ce sketch de Coluche évoquant un recteur de Faculté « qui lui, n’avait plus toutes les siennes ! ». Il est assez extraordinaire de constater que ce sont ceux qui ont le moins de respect pour les autres qui en réclament pour eux à hauts cris.
Pour en revenir à Ribéry, il a commis des fautes et il en convient lui-même, il a été « condamné » et il a purgé sa peine footballistique – du moins c’est ce qu’estime Laurent Blanc le sélectionneur – maintenant il revient en équipe de France avec une dernière chance de se réhabiliter. Alors nous ne lui demandons qu’une seule chose, qu’il joue bien au football et qu’il ne nous emmerde pas avec le soit disant « respect » qu’on lui devrait. Seuls son attitude et ses résultats imposeront ce fameux respect auquel il semble tant tenir aujourd’hui mais dont il n’a pas fait grand cas quand dans l’hémisphère sud, il a ridiculisé (avec ses copains) l’équipe nationale et tous ses supporters.