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Gen d’Hiroshima tome 1- Keiji Nakazawa

Par Delphinesbooks

Gen d’Hiroshima tome 1- Keiji Nakazawaはだしのゲン, Hadashi no Gen, littéralement Gen le va-nu-pieds

Petit historique (merci Mr wikipédia)

Publié à partir de 1973 dans l’hebdomadaire à fort tirage Weekly Shōnen Jump, il s’agit d’une version romancée de son œuvre autobiographique « Ore wa Mita » (« Je l’ai vu« ). La traduction française du premier volume est publiée en 1983 par Les Humanoïdes Associés suivie d’une seconde en 1990 par Albin Michel (sous le titre de « Mourir pour le Japon« ).

L’intégralité de l’œuvre (2700 pages) est publiée en 10 tomes par Vertige Graphic depuis 2003. Une nouvelle édition sous forme livre de poche a débuté en 2007. C’est dans ce format que je l’ai lu.

Ce manga a fait l’objet de trois adaptations cinématographiques : Tengo Yamada réalise une adaptation filmée en 1976. Deux films d’animation Hadashi no Gen (récompensé par le Prix Mainichi Noburō Ōfuji 1983) et Hadashi no Gen 2 (1986) réalisés par Mamoru Shinzaki

L’histoire du tome 1

Cela se passe dans la ville d’Hiroshima, nous sommes en 1945 quelques temps avant que la bombe n’explose, la guerre fait rage. Nous suivons les membres d’une même famille : Gen, ses parents, ses frères et soeur. Le père étant farouchement opposé à la guerre, le climat totalitarien du Japon leur est défavorable, ils apparaissent tous comme des traitres et subissent privations et brimades quasi quotidiennement. Le tome 1 s’arrête juste après l’explosion de la bombe. On sait que l’auteur raconte ici sa propre histoire, il a perdu son père, sa soeur et l’un des ses frères – qu’il a vu mourir devant ses yeux – pendant cette catastrophe.

Ce que j’en ai pensé

Après la lecture si douce du Journal de mon père de Taniguchi, la transition avec ce manga fut difficile, les dessins sont ici bien plus rugueux ici voire brutaux, et la tension est bien présente dès le début. Mais on est vite absorbés par ce témoignage fantastique. On se retrouve à vivre avec sa famille les quelques jours qui ont précédé ce drame et on en comprend bien le contexte. Encore un très bel exemple de la grande histoire racontée à travers la petite. Il m’en reste 9 à lire…

(Je dois dire que j’ai commencé à lire ce manga avant les évènements au Japon et de me retrouver confrontée à cet évènement terrible qu’ils ont déjà traversé a donné une tonalité encore plus forte à ma lecture.)

Lire l’article  de Krinein magazine où le parallèle est fait entre Gen d’Hiroshima et Maus. L’auteur de Maus, Art Spiegelman a d’ailleurs écrit : « La plus grand vertu de ce travail est son abrupte et totale sincérité. Sa conviction et son honnêteté nous permettent de croire à l’incroyable, à l’impossible qui pourtant se produisit à Hiroshima. C’est l’art inexorable du témoignage« 

A lire absolument !

C’était ma participation à la BD du mercredi, organisée par Mango. Maus, la prochaine sur la liste (je sais, il est temps !).

Gen d’Hiroshima tome 1- Keiji Nakazawa



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