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Etat chronique de poésie 1166

Publié le 23 mars 2011 par Xavierlaine081

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1166 

Vivre est d’autant plus insupportable que l’enfer n’est pas pour tous.

Seuls les plus faibles y sont abonnés tandis que d’autres se montrent, avides, hideux dans leur richesse méprisante. 

A ceux-là la gloire, les caméras et les micros, aux premiers le silence, le soupçon, la matraque et la mitraille.

Rien donc qui puisse être signe de changement ? 

Illusion sans doute, car la soif des premiers est si grande qu’il semble bien que plus rien ne puisse les arrêter dans leur marche. 

Le sang coule qui ne fait que multiplier la flamme de la révolte et de l’insoumission. 

Jeunes intelligences, laissées pour compte d’un monde glissant sur les pentes de l’absolue absurdité, vous marchez sous le plomb qui vous saigne, mais vous ne pliez pas. 

Vous êtes l’honneur de ce monde.

Vivre est d’autant plus insupportable que l’enfer n’est pas pour tous. 

Hideux corrompus qui prétendez gouverner le monde, vous n’en êtes que la lie. 

Vieux dans vos âmes, vous ne représentez rien que vous-mêmes. 

Ceux qui vous ont parfois élus et soutenus, cerveau lavé à la lessive de vos mensonges, ne savent pas ce qu’ils ont fait. 

Ils n’ont que peur au ventre, et leur vie s’est arrêtée devant les lucarnes bleutées qui leur fournissent sombres arguments.

Prisonnier comme d’autres mais sans la moindre conscience de leurs barreaux, ils n’agissent que pour des intérêts qu’ils croient leurs, alors qu’ils ne sont rien. 

*

Et toi, désespérée de ce monde en dérive, tu pleures de ne voir aucune fenêtre ouverte sur un avenir qui offrirait une éclaircie. 

Tes larmes en ajoutent à la pluie d’orages que ce temps encourage. 

Temps qui ne sait qu’étouffer les rêves sous la parodie d’une raison bornée à l’horizon des banques et des bourses stupides. 

*

Déjà me voilà vieux d’avoir tant rêvé 

Déjà me voilà vieux d’avoir battu le pavé 

Nos protestations faisaient rire 

Nous étions 

Comme d’autres aujourd’hui 

Accusés d’être manipulés de l’étranger 

Voyez comme les mots se répètent 

Qui cherchent toujours 

Avec obstination

La même soumission

Nous étions les agents de Moscou 

Nous avions vendu notre âme à d’obscures forces 

Nous ne faisions que brandir le même étendard que d’autres avant nous 

Rouge du sang des sacrifiés pour une once de liberté 

Le temps passe et toujours les mêmes triomphent

Saurions-nous sonner le glas d’un monde étriqué 

Secouer nos plaies sur les moquettes des palais 

Un espoir se lève 

Le printemps frappe à la porte 

Il est temps de lui ouvrir nos cœurs

Manosque, 22 février 2011 

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