" A Night in Abyssinia "
Bernard Lubat a dit un jour que grâce à Kenny Clarke il a découvert qu'il ne serait jamais un batteur de Be Bop parce qu'il n'était ni Noir ni Américain. Il était Blanc, Français, Gascon même. Replongeant dans ses racines, il s'est ouvert au monde et a donné de forts beaux fruits.
Voilà une leçon que devrait, à mon avis, méditer le groupe Arat Kilo. Des Français, Blancs qui veulent jouer en 2011 à Paris de la musique éthiopienne des années 1960-1970. Erreur. Evidemment, ils savent jouer. C'est propre, c'est lisse. Tous les ingrédients sont là sauf les épices, le feu, la flamme originale. Même quand un musicien ou une chanteuse éthiopienne les rejoignent, ça ne prend pas sur moi.
Ca s'écoute. C'est agréable. Il n'empêche que la copie est loin de l'original. Pour revenir aux sources vives de cette musique, il suffit de piocher dans la collection des Ethiopiques.