Seul candidat pour le poste de Président de l’UEFA, Michel Platini a donc logiquement été réélu aujourd’hui. Il rempile pour un 2e mandat et 4 années supplémentaires.
Le vote s’est effectué par acclamation dans les salons du Grand Palais de Paris. Pour la petite information, les votants avaient le choix entre un vote et une acclamation, ils ont choisi la seconde.
Vraisemblablement ému, l’ancien meilleur buteur de l’équipe de France à gratifier l’audience d’un discours assez synthétique.
Elu une première fois, après un scrutin serré face à Lennart Johansson, Michel Platini est cette fois unanimement reconnu par ses pairs.
Sa philosophie du Fooball
Amoureux indéfectible du jeu et des valeurs du sport, il apporte un peu de légèreté dans le foot-business. Il a commencé par offrir plus de visibilité aux « petites nations du foot » dans la prestigieuse Champions League. Si on regarde les derniers résultats, on peut lui donner raison.
Le Fair-Play économique, autre sujet cher à Michel Platini. Pour enrayer la fuite des meilleurs joueurs (de la Ligue 1) vers les championnats subventionnés à crédit, le président de l’UEFA souhaite que tous les clubs européens se plie à un code de conduite économique. Le but est noble, éviter que les titres ne soient trustés que par une poignée de club (anglais et espagnols). Dans les faits, même avec l’adhésion de certains, ce sera autrement plus difficile. Les spectateurs veulent rêver et un Real Madrid sans galactique, c’est pas un Real !
L’arbitrage, le sujet qui fache
Il est de notoriété publique que Michel Platini (et de nombreux autres bureaucrates) est hostile à l’introduction de la vidéo. Sa parade pour éviter d’avoir recourt à la technologie, que tellement d’autres sports utilisent, est de rajouter un arbitre dans chaque surface de réparation. Expérimenté localement, l’arbitrage à 5 fera son entrée en compétition à l’Euro 2012.
Malheureusement, nous le voyons trop souvent, même avec 2 arbitres supplémentaires sur le terrain, les erreurs sont loin d’être enrayées. Sa position inflexible vis-à-vis de la vidéo pourrait l’isoler à moyen terme.
Vise t-il la présidence de la FIFA ?
Briguera t-il la présidence de l’institution suprême du Football, la FIFA ? En compétiteur qu’il est, il ne fait aucun doute qu’il ne s’arrêtera pas en si bon chemin, surtout s’il peut appliquer ses convictions au football mondial et plus seulement européens. La vraie question est quand Sepp Blatter se décidera à passer la main ?