Dans son rapport intitulé « changer ou disparaître : quel avenir pour le football ? » la fondation Terra Nova, dont Le Monde révèle le contenu, tire le signal d’alarme : « Le modèle économique est au bord du gouffre et sans régulation imposée, il n’échappera pas à une crise systématique majeure » indique-t-elle.
Et citer en exemple le club espagnol du FC Valence, actuellement 3eme de Liga et qui « est en situation de faillite virtuelle ». Pour la fondation, la cause de cette dérive est connue : la masse salariale capte jusqu’à 90 % des recettes en Grande-Bretagne, 75 % en Italie et 70 % en France. Entre 2005 et 2008, le salaire moyen du footballeur français a augmenté de 50 % pour un montant de 47.000 euros mensuels.
Au même moment, heureux hasard, le magazine France-Football publie les revenus des footballeurs. Un classement dans lequel, le Ballon d’Or 2010, Lionel Messi pointe en tête avec 33 M€ de revenus sur l’année 2010. Il devance David Beckham (30,4 M€) et Cristiano Ronaldo (30 M€). Le premier français, Thierry Henry, qui évolue aux USA (New-York Red Bull) pointe à la 11eme place avec 13,6 M€.
Dans son rapport, Terra Nova n’hésite pas à comparer la situation actuelle du football-business à celle des subprimes immobilières américaines qui ont provoqué la crise majeure que l’on connaît : « A notre connaissance, le football est le seul secteur économique où le salarié est considéré comme un actif comptable » souligne le rapport. Ajoutant que « la bulle est en train d’éclater » citant en exemple les clubs de Mouscron (Belgique), Avellino, Trévise, Venise (Italie), FC Moscou et Saturn Moscou (Russie), FC Haarlem (Pays-Bas) comme ayant été déclarés en faillite et rétrogradés dans les divisions amateurs.
Le rapport suggère plusieurs pistes pour éviter l’irréparable dont la principale : »l’instauration d’un salary Cap à l’image de ce qui existe en NBA et dans le sport nord-américain en général ».
Retrouvez l’intégralité du rapport sur le site de la fondation Terra Nova