Gasquet veut changer le cours de son histoire à Miami

Miami n'évoque que des mauvais souvenirs à Richard Gasquet, sur le court et surtout en dehors, mais le Français peut profiter de son jeu retrouvé et de sa confiance renaissante, entrevus à Indian Wells la semaine dernière, pour inverser la tendance et oublier le passé.

C'est un fait, le Biterrois ne porte pas le tournoi de Miami, qui commence mercredi, dans son coeur. Son bilan de joueur sur la luxuriante île de Key Biscayne est catastrophique et l'affaire de son contrôle positif à la cocaïne en mars 2009 a complètement changé le cours de sa vie et de sa carrière.

Sa visite dans une boîte de nuit la veille de ce contrôle a marqué le début d'un long chemin de croix. Aujourd'hui, près de dix-huit mois après avoir été blanchi, la reconstruction du joueur et de l'homme semble toujours en cours.

"Je n'aime pas le tournoi de Miami, confie Gasquet. J'ai des souvenirs un peu difficiles là-bas et je n'y ai gagné qu'un seul match dans ma vie, contre +Seb+" Grosjean, son nouveau co-entraîneur avec Riccardo Piatti, en 2007.

"Alors je suis content d'arriver en me sentant bien. Je me dis que c'est le moment pour exorciser le sort", souligne le Biterrois de 24 ans qui, dispensé de premier tour en tant que tête de série N.17, fera son entrée en lice vendredi ou samedi face à Ivan Ljubicic ou un qualifié.

A Indian Wells, Gasquet a montré de belles choses en battant deux joueurs du Top 10 mondial (Jürgen Melzer/N.10, Andy Roddick/N.8) consécutivement dans le même tournoi pour la première fois de sa carrière, n'échouant qu'en quart de finale sur Novak Djokovic, invaincu cette saison.

"Je retrouve un bon niveau de jeu, assure-t-il. Le match contre Djokovic est encourageant. Dans le deuxième set, je n'étais pas si loin que ça de lui."

Il y a un an, Gasquet revenait pour la première fois à Miami en qualité de 74e joueur mondial et perdait sans gloire au premier tour contre le Belge Oliver Rochus.

Il y retourne en 18e mondial, son meilleur classement depuis octobre 2008, et entouré par de nouveaux coaches avec lesquels la mayonnaise semble prendre.