C'est pourquoi, hormis le concours un peu macho, " la mienne est plus grande ", " mon écran fait 7 pouces ", nous n'attendions pas grand-chose du côté de la téléphonie mobile cette année. La guerre des tablettes mobiles paraissait plus intéressante (mais pas plus que ça).
Néanmoins, la parution du Motorola Atrix nous a fait changer d'avis. Ce n'est pas tellement le résultat final du téléphone mobile qui nous attire, mais l'une de ses possibilités : la capacité de se brancher sur un " dock " avec clavier et écran, pour créer un ersatz ordinateur portable. C'est-à-dire, avec le Motorola Atrix et son " lapdock " (il faut un peu bosser les noms, les gars. " Lapdock " ? N'importe quoi), le téléphone est connecté à un clavier depuis lequel l'utilisateur a un contrôle total, comme si c'était un ordinateur de bureau.
Enfin, presque. La mauvaise nouvelle c'est que le Motorola Atrix avec " Lapdock " est loin d'être un produit fini ; c'est plutôt une bonne idée à être approfondi dans le futur. En revanche, c'est assez courageux d'essayer de penser au-delà des limites imposées par Apple et compagnie. C'est dans ce sens que le Motorola Atrix gagne des points.
En ce qui concerne l'appareil en lui-même, il faut souligner deux choses : le téléphone portable est loin d'être spectaculaire, mais il ne déçoit pas non plus. La résolution de l'image est très bonne, la fonctionnalité des applications est juste, l'appareil photo est acceptable. Il possède aussi un bouton au-dessus pour le mettre en veille, qui marche lorsqu'il reconnait l'empreinte digitale du propriétaire. Cela fonctionne très bien : Non seulement il a reconnu notre index dès le premier essai, il a refusé de se débloquer pour les amis qui ont essayé de le faire glisser avec leurs doigts.
Le processeur est très puissant et la navigation sur Internet est rapide. Il peut fonctionner en tant que " Hot Spot " ou point de connexion Wifi pour d'autres appareils, et son cout est dans la moyenne d'un Android. Sa batterie a une bonne durabilité aussi.
Tout ça, c'est très bien, et nous pourrions passer beaucoup de temps à le comparer avec les autres mobiles sur le marché et essayer de voir ses avantages. Mais ce qui nous a le plus agréablement surprit, comme nous l'avons déjà dit, c'est la possibilité de le brancher sur un clavier avec écran.
Hélas, lorsque nous l'avons connecté, les premières complications sont apparues : le clavier est très petit et les touches n'ont pas beaucoup d'espace entre elles donc l'expérience de l'écriture sur ce clavier n'est pas optimale. La souris traine lorsque nous essayons de glisser les applications et le tout est un peu maladroit. En revanche, l'application Facebook du téléphone que nous pouvons lancer depuis le clavier permet de regarder les photos dans une taille convenable et la navigation Internet est assez performante.
Cependant, le prix est assez élevé si nous prenons compte que le téléphone en soi coute déjà quelques centaines de dollars américains. S'il faut encore ajouter à peu près 500 dollars pour le " Lapdock ", cette technologie, expérimentale et approximative, semble bien trop chère.
Pour résumer, disons que l'idée du " Lapdock " semble un pas naturel dans l'évolution de la téléphonie mobile. Par contre, le Motorola Atrix a encore beaucoup de progrès à faire dans le domaine, tant du côté de la qualité, que du prix.