Entrée en vigueur en septembre 2010, la réforme du lycée se met en place avec une certaine difficulté. Les lycées s’en sont emparés mais les avancées sont «inégales» et les réticences «fortes», selon un rapport de l’inspection générale dévoilé ce mardi, portant sur 36 établissements scolaires. Les avancées sont «fragiles» et les deux inspecteurs signalent «un risque d’essoufflement» pour cette réforme qui touche cette année la classe de seconde et concernera l’an prochain celle de première. Si elle se cantonne aux nouveaux dispositifs sans irriguer le reste des cours, «elle peut conduire à ce que notre système a déjà bien connu: des innovations liées à la nouveauté de dispositifs, qui disparaissent assez vite au fil du temps». Ils notent le sentiment de contradiction entre l’adaptation aux besoins des élèves et la pression des programmes et des examens et les réductions de moyens qui seront mal acceptées. Les inspecteurs insistent sur «les attentes» des équipes en termes d’accompagnement. Luc Chatel a indiqué mardi qu’il entendait précisément accompagner davantage professeurs et chefs d’établissement.