Les enfants, au nom de Dieu, écoutez! Ecoutez l’histoire de Gawey Gawey, l’histoire de vos pères, l’histoire de vos grands-pères, l’histoire des chasseurs de lion à l’arc.
Dans le « pays qui est plus loin que loin, le pays de nulle part », à la frontière du Mali et du Niger, vivent des nomades bellah (touaregs noirs) et peuls, « les hommes du vent et de l’espace ». Les éleveurs de troupeaux et les lions y cohabitent en bonne entente car en mangeant les vaches malades, ces derniers préservent la santé du troupeau entier. Mais, parfois, il arrive qu’un « lion exagère », et tue pour le plaisir. Les bergers font alors appel aux chasseurs Gao, qui vont traquer l’animal, parfois sur plusieurs années.
La chasse est cette « une chose grave et méchante » entre les hommes et la Brousse, personnage à part entière de l’histoire, dont les chasseurs vont tenter de s’attirer les faveurs.
Fruit d’une longue tradition ancestrale, elle combine magie et technique. Les pièges sont construits au Ghana, les pointes des flèches, oeuvres du forgeron, et les flèches font l’objet d’un soin méticuleux. Le poison est concocté au cours d’un rituel. D’autres rituels ponctuent les moments forts de la chasse : la pose des piège, le pistage, et surtout, la mise à mort des animaux, quand les chasseurs « lui demandent en leur coeur pardon et de mourir vite ».
Avec la simplicité d’un conteur, avec les images et les mots d’un poète et le regard de l’ethnologue, Jean Rouch nous emmène bien au delà de la chasse, à la découverte de traditions et d’une vision du monde.
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Biographie wikipedia de Jean Rouch