Argentine, Italie, Bourgogne-Macônnais, Bio-D

Un temps magnifique à Mendoza pour le premier jour de l'automne en hémisphère sud.

J'ai très vite compris pourquoi Parker dit que le malbec sera le gros "hit" des prochaines décennies : ce cépage, tel qu'il est mis en oeuvre ici par les meilleurs producteurs, correspond tellement au style de ce qu'il aime. C'est vrai que dégusté relativement frais (autour de 15°), le vin est diantrement séducteur par la douceur de ses tanins, sa rondeur voluptueuse, ses équilibres simples et réussis.

Ceci dit, l'Argentine est un pays de contrastes assez permanents, d'après ce qu'on m'a expliqué ici. La richesse peut cotoyer une pauvreté latente, le mot "stabilité" n'étant guère la caractéristique du système politique ni même de la situation économique.

Il est vrai que le FMI "vieille école" a oeuvré ici dans l'excès et qu'en se retroussant les manches, ce vaste pays a pu se remettre seul sur les rails d'un développement qu'on lui souhaite solide et régulier.

L'histoire du vin dans ce pays latin est un peu une copie conforme de son cheminement politique et économique. C'est assez singulier de lire ici comme ailleurs, que ce sont des colons qui apportaient avec eux des pieds de vigne, histoire de se fabriquer leur propre vin pour leur propre consommation. Dans un climat d'une totale liberté, sans avoir peur d'un Parker qui, à l'époque, vous aurait louanger ou assassiner, on a produit un peu n'importe quoi. Quand Michel Rolland y est venu la première fois, on est très généreux en disant qu'à cette époque, il trouvait 10 vins sur 100 qui étaient corrects.

Le pays lui a plu; il a trouvé des propriétaires qui lui ont donné carte blanche, et ce n'est pas tomber dans le compliment bête et méchant que de lui attribuer une part sensible, sinon majeure, dans la réussite actuelle de ce vaste vignoble qui quitte doucement les vins de masse à consommation courante, pour des vins fins destinés aux riches marchés de l'export.

On en reparlera.

C'est vrai de vrai : ici, la viande est plus que magnifique et on sait à la fois griller et rester "saignant"

La bellissima fantasia de madame Catherine Péré-Vergé : son vin de coeur de là-bas

Italie :

Ce 23 mars, c'est l'anniversaire de l'Unité Italienne. Ne manquez pas le n° actuel du POINT qui a quelques très belles pages sur la péniinsule.

Bourgogne-Mâconnais Bio-D :

Un mien ami me conseille de visualiser un petit film, bien fait, sur la bio-d. C'est ICI.

Personnage :

Je vous parlerai aussi de ce jeune français, répondant au doux nom d'Arnaud de Malefette, dirigeant les nombreuses affaires de François Lurton en Amérique du Sud, dont la passion pour la pêche à la mouche l'a entraîné dans la création d'un camp complètement perdu dans la Cordillère des Andes, où il a importé et installé des yourtes mongoles qu'on atteint après de bonnes heures de cheval.

Oui, il m'a rassuré : il a du vin sur place, un chef, et un niveau de cuisine et de service à faire pâlir le personnel du George V. Bon, j'exagère à peine. Voir son site ICI.

Oubliez une réservation pour l'hiver prochain : le tout somnole sous 5 mètres de neige.

Si je vous dis que son épouse est une violoniste-concertiste reconnue - Stéphanie Boutonnier -  (ICI), qu'il s'occupe toujours du domaine familial en Languedoc, avec sa propre société de distribution installée à Beijing, cela ne vous donnera qu'un petit aperçu de ses multiples activités.

Bon : L'avion ne m'attend pas particulièrement pour un long retour vers l'Europe où l'on suit les nouvelles grâce au net. C'est quand même dingue, à plus de 10.000 km, d'écouter nos radios franchouillardes s'époummoner sur le succès de madame Le Pen. Assez surréaliste quelque part.

Arnaud de Malefette, même pas 40 ans, le bougre !