« Night Collective » est né en septembre 2009, sur une initiative de Fernando Borges, photographe professionnel brésilien venu au Liban dans le cadre d’un projet d’échange avec une université libanaise. L’idée de « Night Collective » est de se retrouver entre passionnés, professionnels ou amateurs de tout âge et de toutes horizons chaque mardi à 20h30 à un endroit bien défini. La troupe se balade dans les rues assombries de Beyrouth et sa banlieue avec pour objectif : photographier et échanger. Les plus aguerries conseillent les débutants tant sur les bases de la photographie que sur le choix de lentille ou de reflex numérique. Au fil du temps, la simple volonté de partager leur passion laisse place à celle plus ambitieuse de photographier ensemble sur des thèmes précis et mettre sur pied une exposition. Le collectif décide alors de s’intéresser aux « travailleurs de nuit » ; ils partent à leurs rencontres, un échange s’instaure et la permission de les photographier en découle. Voilà une mise en image de l’environnement et des conditions de travail de ces travailleurs de nuit !
Depuis, d’autres idées de sujets et de ballades fleurissent : le « Brazilian Carnaval », le « Luna Park » ou encore des zones industrielles. Certains membres ont même donné naissance à un autre collectif : « Light Collective ». Le principe reste le même à l’exception près que les appareils numériques sont bannis et la pellicule est reine.
Mher Krikorian, « photo blogger » et « street photographer »
Mher Krikorian, jeune photographe né à Beyrouth, est l’un des membres de Night Collective.
Parallèlement à sa pratique photographique, il étudie le marketing à l’Université.
Il se définit aujourd’hui comme « photo blogger » et « street photographer » et réalise de nombreux portraits : « je passe beaucoup de temps à marcher dans les rues, je regarde les gens discuter entre eux », explique-t-il. C’est en passant du temps à discuter avec ces gens que Krikorian réalise des portraits intimes et touchants. Mais le travail de ce jeune photographe rejoint aussi des thèmes d’actualité, comme dans sa série « The King and the Pawn », qui fait référence à la révolution Egyptienne. Quand on l’interroge sur ses projets à venir, celui-ci reste bien mystérieux : « Je commence de nouveaux « street projects ». Ce sont des travaux underground dont je ne peux pas trop parler pour l’instant… »
M.L.