Dans l’Aisne, comme au plan national, le 1er tour des élections cantonales s’est traduit par un taux d'abstention record. Le scepticisme à l'égard de l'action politique qui ne cesse de croître s'est ainsi traduit par une faible participation conjuguée à un vote important en faveur du Front national.
Au niveau des résultats, avec 31,56 %, les candidats soutenus par le PS sont arrivés en tête et, dans son ensemble, la gauche atteint presque les 50 % des voix. Avec 17,07 %, l'UMP obtient un score très bas, véritable sanction de la politique gouvernementale. Du reste, en additionnant toutes les voix de Droite, moins d'un électeur sur trois s'est porté sur ses candidats. L’échec est réel pour l'UMP et ses partenaires.
Cette situation appelle de la part de la Gauche, et des Socialistes en particulier, qu’ils prennent la mesure des préoccupations majeures des Français : l'accès aux soins, l'école, le pouvoir d'achat, les salaires qui n'augmentent pas, les retraites, le vieillissement et la dépendance. « Autant d'enjeux, explique Jean-Jacques Thomas, qui nous obligent, individuellement et collectivement. Entre l’exaspération suscitée par le Gouvernement et l’angoisse du lendemain, il y a la place pour une autre politique, pour le rassemblement de toutes les forces de Gauche. C’est la première condition pour redonner confiance à nos concitoyens et mener une politique différente, plus juste et plus solidaire ».
Hier, dans un communiqué commun, Cécile Duflot, pour Europe-Ecologie – les Verts, Pierre Laurent, pour le Front de Gauche, et Martine Aubry, pour le PS, « appellent au rassemblement de la Gauche, à faire barrage à l’Extrême-droite et à faire en sorte que des départements basculent de Droite à Gauche. Il va de soi que cette volonté devra pleinement s'exprimer dans tous nos départements ».
Jean-Jacques Thomas