21/03/2011 | Fil des lettres
LeNew York Timesdécrit les vaines manœuvres d’une université Pennsylvanienne pour tirer parti du passage sur ses bancs, jadis, d’un étudiant nommé J.D Salinger…
À dix-neuf ans, J. D. Salinger passait un semestre à l’Ursinus College, en Pennsylvanie. Un bref séjour dont l’université entendait tirer parti. Mais l’auteur deL'Attrape-cœursn’est pas de ceux que l’on invite à l’improviste, ou que l’on invite tout court d’ailleurs. Offre de titre de conférencier d’honneur, lancement d’un festival dédié à sa personne, diplôme honorifique; rien ne fit sortir J. D. Salinger de sa retraite. Jusqu’à ce que Jon Volkmer, professeur d’anglais, décide d’inventer une «bourse-Salinger». Outre 30 000 $ d’aide, son titulaire serait hébergé dans la chambre où le romancier dormit en 1938. Le raisonnement fonctionnait en deux temps : «N’importe quelle université pouvait offrir de l’argent. Mais personne d’autre ne pouvait proposer la chambre de Salinger», explique Jon Volkmer. Sans surprise, les avocats de Salinger ont demandé l’annulation du projet. Il fut maintenu sous la même forme, mais sous un autre nom. Depuis, la bourse, qui annoncera bientôt son sixième titulaire, porte l’appellation officieuse de « Not the J.D. Salinger Scholarship » (la bourse non-Salinger).
Source : http://www.magazine-litteraire.com/content/rss/article?id=18707