Photojournaliste, etc.

Publié le 22 mars 2011 par Jujusete

Paul est au chômage.

Pauv’petit, il ne l’avait pas vu venir celle là. Mais être photographe, aujourd’hui, c’est dur sur le marché du travail. Déjà que chez les plumitifs...


Pourtant, il faisait partie des mieux lotis en agence. Il bossait en direct avec plein d’iconos de plein de journaux différents qui avaient décidé de ne plus avoir leur propre photographe parce que ça coûtait trop cher, disaient-ils par rapport aux photos d’agences. Il y a même une commission qui a pondu un rapport là dessus.

Paul, il avait ait la une de plein de mags, ses photos d’aéroport avaient fait le tour du monde.

Pas lui.

Paul végétait en région parisienne et ce courrier est arrivé comme un coup de massue.

Il n’a pas couvert les élections cantonales, le week end dernier. Il n’est même pas allé voter puisqu’il habite à Paris et que non, à la TV, ils n’ont pas compris qu’on ne vote pas, à Paris.

Et ces mecs sont en poste

Paul aurait bien envie de bouger. Maintenant qu’il n’a plus de boulot, il est libre, après tout. Et pourqoi pas photographe de guerre. Puisque ça y est, la France est en guerre, faut se mettre à la mode.

L’Egypte, ça bouge pas mal en ce moment. Il se prend à rêver de commencer sa carrière internationale de photoreporter par là bas, avec plein de potes photographes américains.

Une révolution ? Une constitution ?

Google-isant bruyamment surexcité sur son clavier, il s’y voit déjà. Il lit les dernières news, la presse Française et francophone et… Oui, là, lecteur faut que tu cliques sur les deux précédents liens.

Il lit donc la presse française et francophone… (là, je te donne une deuxième chance de cliquer).

Il lit et se demande bien, même s’il n’y a eu que 40% de taux de participation au référendum sur la constitution, pourquoi dans la presse en ligne, on a l’impression qu’un seul bonhomme à l’accoutrement caricatural a voté.

Paul a doit au chômage. Il se dit que ça lui laissera quelques semaine pour trouver une nouvelle destination