Je connais plus de mères célibataires et de mères divorcées que de femmes qui sont restées avec le père de leurs enfants. Et ce constat alarmant détruit mon rêve de petite fille, celui du Prince Charmant.
Roulement de tambour de la révélation, pauvre fille que je suis.
Je fais partie de ces inconditionnelles qui jouent les femmes modernes le jour, fortes et puissantes et les demoiselles en détresses la nuit. Et le soir, après une bréve introspection sur mon célibat, je me couche en imitant Scarlett :
-"Demain est un autre jour" et pourtant je vous jure que je déteste ce film tellement colonialiste.
-Oui, me dis je, je vais le trouver en me retournant dans mon lit. Je me jure que je vivrais ce que les autres n'ont pas. Un partage si intense avec mon compagnon que l'on pourra se raconter nos souvenirs quand on sera vieux et frippés.Les draps finissent par m'étrangler sous la bêtise...Ma mère s'est séparée de mon père, et elle me jure qu'elle est heureuse. Je la crois puisqu'elle l'affirme.Seulement quand on parle de souvenirs de notre famille, c'est par fragments qu'ils revivent,est il possible de croire en la famille Ricoré? Unis et heureux dans un sourire subit dés le matin ?
Peut que que je ne devrais pas en faire. De toute façon on est trop sur terre et rien n'indique que je sois si particulière en mon genre que je me dois de me reproduire pour le bien de l'humanité.
La génération des mamans brisées m'empêche de croire au principe du couple.On consomme tellement les relations, les partenaires sont commes des produits sans garanties, ni services aprés vente. Dés lors on achète le dernier modèle dés que l'on trouve un défaut de fabrication dans celui que l'on possède. Peut être que les femmes ne croit plus non plus à l'amour ? Ni à la longévité du couple?
- Tu sais Ursula, m'a dit ma mère comme tant d'autres femmes, on vit plus longtemps qu'avant, c'est normal de ne pas aimer une même personne toute une vie.
Et la je crois que j'ai ma réponse :
L'amour éternel est devenu l'amour du "ils vécurent heureux avec pleins d'enfants et toutes les allocs qui vont avec ..."
Alors je consomme les gars, je ris trés fort et je me dis que je serai peut-être une maman brisée pour pas me raconter d'histoire. Parce que c'est comme ça, cela fait partie du jeu, des tendances... et c'est les modèles avec lesquels nous grandissons.
Quel jeu pourri.
Ursula Mars