Au Yémen, Ali Abdallah Saleh a fait face lundi à un flot de défections trois jours après la répression sanglante d’une manifestation tandis qu’en Libye la coalition internationale a visé un fief de Kadhafi dans le sud et qu’en Syrie la contestation se poursuivait.
En Libye, la coalition internationale contre le régime de Kadhafi a visé lundi la ville de Sebha, fief de la tribu de Guededfa du dictateur libyen. Depuis samedi, la coalition a également visé Tripoli, Zouara, Misrata, Syrte prenant notamment pour cibles des aéroports. Les violences ont continué sur le terrain, faisant au moins 40 morts et 300 blessés à Misrata.
Au Yémen, des dizaines de militaires, dont de très hauts gradés, ont annoncé leur ralliement à la contestation qui a débuté le 27 janvier à Sanaa contre Ali Abdallah Saleh, pour protester contre la répression violente de manifestations. Outre les chefs de l’armée qui ont lâché Saleh, le principal chef tribal, cheikh Sadek al-Ahmar, lui a demandé de céder le pouvoir qu’il détient depuis 32 ans et de se ménager une sortie honorable. La contestation a pris de l’ampleur après la mort de 52 personnes tuées lors d’une attaque vendredi contre des manifestants à Sanaa.
Au Bahreïn, le roi Hamad ben Issa Al Khalifa a annoncé avoir déjoué un complot contre la sécurité du pays, au moment où s’enveniment les relations avec l’Iran de ce petit royaume du Golfe soutenu par l’Arabie Saoudite et les États-Unis.