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Comment manager son manager

Publié le 22 mars 2011 par Christophefaurie
Je lisais sur un blog spécialisé que « manager son manager » était le titre de son billet le plus lu par les assistant(e)s. En fait, c’est aussi le problème n°1 de tout dirigeant. Car nous avons tous quelqu’un au dessus de nous. Je crois qu’il y a deux techniques pour ce faire:
  1. Jouer sur les leviers que la société donne au managé pour diriger son manager. L’étape initiale de l’exercice, malheureusement généralement infranchissable, est de prendre conscience que le supérieur n’est pas qu’un imbécile. Cela tient non à ses aptitudes naturelles, mais à ses fonctions. Son rôle lui permet de faire ce que personne d’autre ne peut faire. Alors, le guider devient facile. Il suffit de présenter ce que l’on pense bon, sous la forme d’une question qui stimule son « anxiété de survie ». On doit alors abaisser son « anxiété d’apprentissage » en lui laissant entendre qu’il existe une méthodologie qui permet de résoudre le problème, et que nous ne pouvons qu’en être l’animateur. Il sera alors très heureux de nous laisser suivre la route que nous comptions prendre.
  2. Lorsque le manager prend une initiative, il s'agit que ses échecs ne lui pardonnent pas. Il apprendra vite ainsi ce qu’il peut on non faire. Ou même qu’il ne peut absolument rien faire sans son inférieur (« learned helplessness » en anglais). Cette technique, d’usage beaucoup plus naturel que la première, s’inspire des méthodes de dressage conçues par Pavlov et Skinner.
Compléments :
  • Anxiétés et changement.
  • Sur Pavlov et Skinner : MALIM, Tony, BIRCH, Ann, Introductory Psychology, Macmillan, 1998. Learned helplessness vient d’un autre psychologue (SELIGMAN, Martin, Learned Optimism: How to Change Your Mind and Your Life, Free Press, 1998).

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