La crise actuelle, qui a mon avis, s’étend comme une combustion sans flammes, résulte d’un simple choix budgétaire ( et certes politique… ) mais sans perspectives… Puisque, la réforme du lycée, par exemple, n’est pas accompagnée par un budget cohérent … Ce choix, n’a pour principal but que de baisser la part des dépenses d’éducation dans le PIB.
Pour de nombreux établissements, cette rigueur se traduit par une insécurité accrue, qui n’est pas surprenante puisque :
- 2004, l’Education nationale employait encore 50 000 personnes pour y assurer la « surveillance » sous différents statuts, aujourd’hui, ils ne sont plus que 28 000, quasiment moitié moins…
La part des richesses produites chaque année, le fameux était de 7,6 % en 1996. En 2008, elle n’était plus que de 6,6 %, en baisse une fois de plus par rapport à 2007. Nicolas Sarkozy veut réduire la part des dépenses publiques dans le PIB. En matière d’éducation, c’est déjà le cas chaque année depuis près de quinze ans…
- 1 point de PIB en moins, cela paraît très abstrait. Cela veut dire en fait qu’il manque 20 milliards d’euros au budget de l’Education pour que l’effort de la nation soit équivalent à ce qu’il était en 1996. 20 milliards en moins sur 129, c’est un trou de 15 %, il manque un euro sur six. Ces 20 milliards représentent plus de dix fois ce que l’Etat dépense chaque année pour son action à l’étranger ou encore deux fois ce que dépense le très grand ministère de Jean-Louis Borloo pour l’écologie, le développement et l’aménagement durables… Cela se traduit par des reculs majeurs : en 1996, 84 % des jeunes de 18 ans étaient scolarisés, aujourd’hui on est redescendu en dessous de 80 %. Et à 20 ans, la chute est encore plus prononcée, de l’ordre de 6 points… Tandis que 150 000 jeunes sortent toujours du système scolaire sans aucun diplôme. L’école française apparaît en outre dans les comparaisons internationales comme médiocre, parmi celles qui reproduisent le plus les inégalités sociales.
( arguments et chiffres d’’Alternatives Economiques’. )