Regroupant plus de 700 mutuelles santé sur le territoire hexagonal, la Mutualité Française jouit d’une véritable capacité d’influence en matière médicale. En effet, les mutuelles santé représentent aujourd’hui le deuxième financeur des dépenses de santé en France. Or, il semblerait que cette croissance continue de la place des mutuelles santé dans le système de protection sociale Français ne connaisse pas de diminution au regard du retrait progressif de l’Etat. A ce propos, le Premier Ministre a même évoqué pour la première fois au début de l’année 2011, l’hypothèse d’une privatisation indirect de la protection sociale en France. Dès lors fortes de cette place privilégiée dans le secteur médical au même titre que l’Assurance Maladie ainsi que les professionnels de santé, les mutuelles santé formulent des propositions notamment en terme de sécurité médicamenteuse.
Dans cette optique, il est de bon aloi d’évoquer partiellement les dix propositions formulées par la Mutualité Française en faveur de l’amélioration des traitements médicaux délivrés en France tant sur le plan sécuritaire que sur le plan de l’efficacité :
- Faire du progrès médical le critère des autorisations de mise sur le marché (AMM) : refuser les essais comparatifs contre placebo quand un traitement performant existe déjà.
- Tous les cinq ans, faire de la réévaluation une étape cruciale de la vie du médicament en la fondant, d’une part, sur des données médicales et scientifiques fiables et exhaustives et, d’autre part, sur l’analyse des prescriptions hors- AMM par le codage des pathologies.
- Créer une structure post-AMM financée par la puissance publique comprenant un dispositif de pharmacovigilance et un centre de pharmacoépidémiologie, en la rattachant à l’Institut national de veille sanitaire. Assurer le financement public des études de pharmacoépidémiologie. Utiliser les données de l’assurance maladie.
- Mobiliser les professionnels de santé (médecins et pharmaciens) sur le bon usage des médicaments en intégrant la pharmacovigilance et l’utilisation des logiciels d’aide à la prescription dans les dispositifs conventionnels.