Manoel de Oliveira réalise un projet qu'il avait pensé en 1952... Dans une famille bourgeoise, la fille Angélica qui vient de se marier , meurt. On veut garder l'image de ce beau visage.Le photographe de la famille étant absent , c'est à un jeune photographe , Isaac, que va échoir cet honneur. Il va être frappé par la beauté de la morte. Au moment où il fait le point et règle son appareil, en l'espace de quelques secondes , Angelica ouvre les yeux et sourit. Il tombe amoureux et il va être obsédé par son amour pour l'esprit de la morte. Il devient bizarre aux yeux des autres pensionnaires de sa logeuse, il mange peu , a des absences , il fait des cauchemars , il rêve qu'il accompagne l'esprit d'Angélica dans les airs.... la fusion avec cet esprit est impossible et cela le mène à la mort .
Certains y voient une belle leçon de cinéma -sa façon de filmer, le recherche des sujets (les travailleurs dans les vignobles)- c'est plein de poésie et en même temps c'est violent - la dégradation d'Isaac , détruit par sa passion. J'ai aimé ce beau film