Comme il fallait s'y attendre, le nuage radioactif composé des rejets des réacteurs de la centrale de Fukushima du Japon, après avoir recouvert vendredi la plus grande partie de l'Amérique du Nord et le nord-est de la Sibérie, traversé l'Atlantique Nord et atteint les Antilles et le territoire de Saint Pierre et Miquelon, s'approche maintenant de l'Europe.
Et, selon Météo France et l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), ce nuage pourrait atteindre la France métropolitaine mercredi ou jeudi prochain. Et s'il se met à pleuvoir, les éléments radioactifs tomberont et s'imprègneront dans notre sol pendant très longtemps avec tous les effets sur la faune, la flore, et la santé humaine.
Parmi les radiocucléides il y a le césium 137. Mais selon l'IRSN, les concentrations attendues dans l'air devraient être "d'un niveau trop faible pour être détectées" et "seront minimes et sans conséquences sanitaires et environnementales".
Reste a à savoir ce que contient réellement le nuage comme éléments radioactifs en plus du césium 137, ce qui n'est pas précisé pour l'instant.
Et concernant les effets des faibles doses, il faut se rappeler que selon l'IRSN, qui le précise sur son site, " les études épidémiologiques menées jusqu'à présent ne permettent pas d'exclure l'existence de risques pour les êtres vivants. De plus amples recherches sont indispensables. Pour identifier ces risques biologiques et/ou pathologiques, il faut mener des recherches complexes et nécessairement longues associant travaux épidémiologiques, cliniques et expérimentaux. Seules la diversité et la complémentarité des approches permettront d'en savoir plus ".
Pourvu qu'il ne pleuve pas.
Accéder aux cartes des résultats de mesure de la radioactivité de l'air en cliquant ici.
Hervé de Malières
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