Novak Djokovic, nouveau N.2 mondial, règne en maître absolu sur la planète tennis en 2011: invaincu en dix-huit matches et trois tournois après sa victoire dimanche à Indian Wells contre Rafael Nadal, le Serbe joue "le meilleur tennis de sa vie".
Petit résumé du week-end du Serbe: battre samedi Roger Federer pour la troisième fois en deux mois et lui ravir sa place de N.2 mondial. Puis enchaîner dimanche avec un succès en finale sur le N.1 à l'ATP, pour porter à vingt son nombre de victoires consécutives, en comptant ses deux succès en finale de Coupe Davis face à la France en décembre dernier.
Si ce n'est pas la trajectoire d'un futur N.1 mondial, cela y ressemble beaucoup. Pour l'instant l'écart de points avec Nadal est conséquent (3920) mais le Majorquin, tenant du titre à Monte-Carlo, Rome, Madrid, Roland-Garros et Wimbledon, aura énormément de points à défendre jusqu'en juillet, alors que Djokovic n'a atteint la finale d'aucun de ces tournois en 2010.
"+Nole+ (surnom de Djokovic) en est déjà presque à 4000 points cette saison, c'est énorme pour un concurrent aussi sérieux et aussi complet que lui, bon sur toutes les surfaces, souligne Nadal. C'est lui le mieux placé actuellement pour finir N.1 à la fin de l'année, la seule chose qui compte."
Pour Djokovic, qui n'a encore jamais été N.1, une accession au trône en cours de saison n'aurait cependant rien d'anecdotique. "Je ne compte pas m'arrêter là", prévient le Serbe qui peut grappiller de nouveaux points dès cette semaine à Miami où il fut éliminé au deuxième tour l'année dernière.
Même s'il ne se sent "pas imbattable", il reconnaît être, à 23 ans, "dans la meilleure période de ma carrière", gonflé à bloc après avoir apporté à la Serbie sa première Coupe Davis et remporté l'Open d'Australie dans la foulée.
"On ne change pas en deux mois. Novak a toujours été un joueur fantastique. Mais aujourd'hui il est est en pleine confiance", souligne Nadal.
Djokovic en convient mais met aussi l'accent sur les progrès qu'il a fait sur le plan mental. "J'ai toujours des hauts et des bas dans un match mais j'ai le sentiment que je peux revenir dans un match ou sortir d'une mauvaise passe plus facilement qu'avant", explique le Serbe dont les adversaires louent aussi la qualité en retour et un service retrouvé.
"Je suis un joueur beaucoup plus complet qu'en 2008 (quand il avait aussi gagné l'Open d'Australie et Indian Wells). Physiquement, je suis très fort et je suis aussi plus costaud mentalement."