Des heures et des heures passées à scruter l’évolution d’un monde fortement secoué. Un coup c’est la guerre, un coup c’est pas la guerre, et puis si finalement. Et puis Fukushima qui fond, Japon contaminé dans son lait, ses épinards et son eau, ce sont les gosses qui vont être contents, pourront boire du coca et manger des burgers. Pas drôle le monde. Inquiétude, forcément.
Alors, quand arrivent à la fois le printemps et le soleil, on se dit qu’une pause dans la nature serait une parenthèse bienvenue. Et si on se faisait un petit Teich ? dis-je à mon cher et tendre qui acquiesça sans autre forme de procès. Un petit Teich, ça veut dire dans notre langue poser le pédalo sur le parking du parc ornithologique et observer plantes et bêtes dans le domaine de Fleury, un circuit de 5 km en terrain plat, simple comme tout, mais, qui, à cette période de l’année, permet à la fois de circuler dans les douces odeurs d’aubépines tandis qu’il reste quelques beaux mimosas en fleurs.
Respirer, donc, marcher, regarder, profiter du silence, avant de retomber dans la réalité moins de deux heures plus tard, conscients de la dureté du monde, solidaires des victimes japonaises et des rebelles libyens, mais heureux.