On y arrive par hasard, vraiment par hasard. La première fois ressemble d’emblée à une habitude. On se dit que l’on reviendra machinalement. Il n’y a pas grand monde ce samedi soir-là. La vue est dégagée, et je cherche un bouton, au coin d’un mur pour liker. Oui comme ça. Parce qu’au premier regard, on tombe amoureux de l’endroit, avant de s’enamourer des cocktails d’Hélène, la locataire des lieux, qui vous fait rapidement sentir que tout nouvel arrivant peut devenir un colloc’ régulier. Hélène a un fanclub sur Facebook. J’ai cherché celui du bar, sans succès. Parce qu’Hélène vous parle de whisky comme votre meilleure amie de son premier amour. Conseil aux amateurs, ne passez pas votre chemin. Les autres ne seront pas déçus par le reste de la carte, qui oscille entre les classiques (le Cosmo est à se damner), des potions plus exotiques (à vendre son âme au diable également, on est toujours dans la même thématique, j’avais vu Le Rite quelques heures auparavant) ou qui vous propose de concocter vous même le breuvage de vos désirs (avec plus d’une quarantaine de sirops -piment et concombre compris-) vous pourrez certainement trouver votre bonheur.
Les pieds sous la table, enfoncé dans des fauteuils au confort scandaleux, le décor créé une faille spatio-temporelle. Le duc de Buckingham, trônant au dessus d’un faux feu de cheminée crépitant tel un vrai, surveille votre taux d’alcoolémie, tandis que nos présidents de la république, vous tiennent compagnie en costume. Désarmant, mais charmant. Une fois venu dans ce bar d’hôtel, vous ne retomberez plus dessus par hasard.
Buckingham bar
32 rue St Augustin 75002 Paris
ouvert du mardi au samedi de 17h30 à 1h30