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World Invasion

Publié le 21 mars 2011 par Flow

World Invasion. (de Jonathan Liebesman)

Call of duty (ou presque).

 

 

Une grosse déception. C'est la seule chose que j'ai ressenti devant ce film qui ne tient pas du tout les promesses de son excellente bande-annonce. Ou alors j'en attendais trop. Allez savoir...

 

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Un matin comme un autre à LA. La vie est belle, les USA sont prospères. Pourtant, c'est le moment choisi par une race alien inconnue et belliqueuse pour attaquer la Terre. Pour quelles raisons d'après vous? Pour nous manger? Non, perdu, ils ne veulent pas nous manger. Nous pomper le cerveau? Non non, re-perdu! Ils veulent bien pomper quelque chose mais pas nos cerveaux. Vous ne voyez pas? La réponse était: ils veulent pomper toute notre eau pour alimenter leurs énormes vaisseaux. Quels salops!!! (Vous pensiez à autre chose peut-être bande de pervers!) Heureusement pour nous, une escouade de marines bien décidée à en découdre, se charge de sauver la cité des anges ou plutôt ce qui l'en reste...

Début des hostilités.

Dès le début le film déçoit sur deux fronts. Il commence direct en plein milieu de l'invasion. Ça pète, les aliens semblent très méchants, les marines tremblent dans leur petit hélico de pacotille. On se dit que l'intensité de l'action va être à son comble (je rappelle que c'est ce que promettait la BA, je ne me suis pas rendu au cinéma pour voir un film profond, loin de moi cette idée). Mais c'est de courte durée. En effet, on se tape un flashback qui présente les personnages et qui, surtout, coupe le rythme. Car lorsque l'invasion recommence, on doit passer par la phase de découverte et la lenteur qui va avec avant que ça veuille bien pétarader dans tous les sens. Deuxième élément de déception, les personnages. Lorsque le flashback débute et qu'on voit leurs vaines existences, pendant une courte durée, on peut espérer quelques éléments de satisfaction. Lorsque le sergent Eckhart (j'ai zappé son nom) parle avec son supérieur, j'ai un moment pensé à Friday Night Lights (c'est l'effet caméra à l'épaule ça): un péquenot qui n'a rien demandé et qui se retrouve en enfer. Mais là aussi, grande déception. Le passage ne dure pas longtemps et les personnages ne sont que trop grossièrement brossés. Il en résulte une illisibilité de l'action (je me suis entendu demander à mon accompagnateur: il est mort le chinois? Oui, Flo ça fait un bail!) et un désintérêt grandissant pour les personnages à mesure que le film avance vers sa conclusion.

Mockumentaire

Le film est filmé caméra à l'épaule. Lors de la présentation des personnages, on voit leur nom lorsqu'on ils apparaissent pour la première fois. Du coup, on pense direct à un documentaire. Ouais pourquoi pas. D'autres l'ont fait avant (je pense à District 9 notamment). Mais lorsque ce type de point de vue ne sert pas le film c'est assez problématique. En effet, ce choix de style le dessert même en le faisant passer pour une œuvre de propagande (alors que je ne pense pas que c'était l'objectif). Je m'explique: le long-métrage montre comment une dizaine de marines reprend à des centaines d'aliens surarmés une ville aussi grande que LA par leur simple détermination!!! Par définition, le mockumentaire donne un effet de réel. Il est donc facile de faire l'amalgame entre le film et la réalité. Et ce dernier apparaît alors comme un clip géant vantant les mérites et l'esprit des marines et qui fait passer le message suivant: engagez-vous pour défendre la liberté bande de cons!

Intensité zéro.

On en vient au point noir du film. Il se veut intense mais ne l'est pas du tout. Je m'attendais à de dantesques batailles et pas à suivre quelques personnages et des batailles isolées. On ne voit que des tableaux figés montrant la situation en arrière-plan. Dommage, il y avait de quoi faire, le design des aliens étant assez réussi et les visions d'apocalypse au dessus de LA prometteuses. Hélas, le gigantesque combat urbain et aérien n'aura pas lieu. Dès la première attaque, on perçoit l'influence majeure du film: la série des Call of duty et plus particulièrement Modern Warfare 2. Le dernier opus d'Infinity Ward est un modèle d'intensité. Dans ce jeu, la Russie envahit les USA et détruit Washington. Les combats pour la maison blanche et les visions infernales qui s'y rattachent sont tout simplement géniales. Se mettre dans la peau de ces soldats est tout bonnement intensif. Le film tente de lorgner vers l'esthétique du jeu et vers son efficacité sans failles. Mais c'est vain. Une des raisons est que l'on se fout pas mal du sort des personnages (ce qui n'est pas le cas dans le jeu car se sont nos avatars). Du coup, les longs discours, les séquences émotions, les sacrifices héroïques, toutes ces passages obligés tombent à plat et en deviennent chiants. Les personnages ne sont que des clichés ambulants dont on se contrefout: le militaire sur le départ torturé par son passé, la soldate bad-ass, le jeune officier qui n'a jamais été confronté au combat, les civils inutiles, le soldat qui va se marier, celui dont la femme est enceinte et j'en passe...

World Invasion est un mauvais film. Même si son côté propagande ne donne pas envie de déglutir autant que celui d'Independance Day et même s'il semble sincère dans sa volonté d'être intense et éprouvant, il échoue du début à la fin. Entre des clichés sur pattes, un cachet SF opportuniste (remplacez les aliens par des Russes et c'est pareil), des personnages ennuyeux, un parallèle lourdingue avec l'éradication des Indiens ou avec ce qui se passe en Irak (au choix), on assiste à un beau plantage. Too bad!!!

PS: une petite incohérence. Les aliens attaquent les villes du littoral pour voler l'eau. Soit. Mais évidemment, on se tape la séquence habituelle: toutes les capitales mondiales sont détruites. Oui mais même si je suis une brelle en géo, je ne pense pas qu'elles se situent toutes sur les côtes... Prenons l'exemple de Paris. Ok, il y a la Seine mais s'ils prennent l'eau de ce fleuve pollué leurs vaisseaux vont imploser! Un moyen de les vaincre peut-être???

Note:

1


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